Soutien de Laurent Wauquiez, lequel a enfin officialisé sa candidature à la présidence des Républicains (LR), il y a quelques jours, le 1er septembre 2017, Eric Ciotti a pris La République en marche (LREM) comme contre-exemple de ce qu'il souhaitait pour son parti. «Regardez ce qu'il s'est passé à En Marche : votes par internet, où chacun pouvait voter 10 à 20 fois [...], pas d'adhésion, désignation, verrouillage des statuts», a ainsi détaillé à charge le député LR sur BFMTV et RMC ce 4 septembre.
Et d'ajouter, faisant référence à l'actualité internationale brûlante : «On dirait la Corée du Nord, le parti unique. On désigne les dirigeants depuis l'Elysée. Il n'y a pas de vote [...] Nous [à LR], on vote !»
Les grandes manœuvres se poursuivent chez LR, après une séquence électorale décevante marquée notamment par le fiasco Fillon. Eric Ciotti répondait-il ainsi aux critiques de Thierry Solère, député LR à l'origine avec l'UDI de la création du groupe parlementaire «Les Constructifs», disposé à collaborer avec le parti d'Emmanuel Macron ?
Thierry Solère avait en effet fait savoir la veille, le 3 septembre, tout le bien qu'il pensait de la candidature de Laurent Wauquiez à la présidence du parti, le qualifiant encore une fois de «fossoyeur du parti». «On a été éliminé dès le premier tour [de la présidentielle], il n'y a plus beaucoup d'élus, plus beaucoup de militants», s'est-il inquiété.
Depuis l'élection présidentielle, Les Républicains ne semblent pas sortir de leurs divisions, oscillant entre une droite plutôt conservatrice, que Laurent Wauquiez souhaite incarner et une aile centriste plus ou moins «macron-compatible».