De nombreux journalistes ont commenté la nomination de leur ex-confrère à l'Elysée sur le réseau social Twitter, comme l'a constaté Thomas Snegaroff, de France Info.
La plupart d'entre eux ont déploré ce choix, qui ne ferait que renforcer l'hostilité grandissante des citoyens envers la presse traditionnelle, fréquemment accusée de collusion avec les politiques.
«Un grand merci pour tout le bien qu'un petit nombre fait à notre profession, qui n'avait déjà pas vraiment besoin de cela», a tweeté le photographe Julien Muguet.
Une position partagée par Nicolas Chapuis, chef du service politique du journal Le Monde. «L'application mise par certains confrères à donner raison à ceux qui pensent que tous les journalistes sont dans la collusion est stupéfiante», a-t-il déclaré.
Pour Thomas Vampouille, journaliste à l'hebdomadaire Marianne, Emmanuel Macron chercherait même à «décrédibiliser» la profession en procédant à cette nomination.
Frédéric Says, journaliste à France Culture, a lui fait un parallèle avec les personnalités politiques récemment reconverties dans la chronique politique. «Les deux institutions coulent dans les baromètres de confiance», a-t-il souligné.
D'autres, comme Charline Vanhoenacker, ont préféré ironiser sur la situation, faisant référence aux difficultés pour les journalistes de travailler avec le président. «C'était pourtant simple : pour qu'un journaliste finisse enfin par approcher Macron, il suffisait de se faire engager à L'Elysée», a-t-elle tweeté.
Le 29 août, l'éditorialiste Bruno Roger-Petit, qui s'était fait remarquer ces derniers mois pour ses positions très favorables à Emmanuel Macron, a été nommé conseiller et porte-parole de l'Elysée. Il administrera notamment, à partir du 1er septembre, le compte Twitter de la présidence.
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