France

Pour des raisons de sécurité, certains services de police français n'ont accès qu'à 20% d'internet

Les services de la Police judiciaire (PJ) et des Renseignements territoriaux (ex RG) voient leur accès à internet restreint à hauteur de 80% par leur hiérarchie, le temps de protéger leurs systèmes informatiques contre le virus WannaCry.

Le Canard enchaîné a révélé le 2 août que les services de la Police judiciaire (PJ) et des Renseignements territoriaux (anciennement Renseignement généraux) ne pouvaient plus accéder qu'à 20% du contenu disponible sur internet, et ce pour des raisons de sécurité. Pour accéder à des contenus relevant de cette face «prohibée» de la Toile, ils sont tenus de demander une autorisation qui leur est normalement accordée dans les 24 heures. 

En place depuis le mois de mai, la mesure a été appliquée pour éviter la propagation du virus WannaCry qui avait infecté 200 000 ordinateurs dans le monde, dont certains du ministère français de l'Intérieur. Les autorités ont donc décidé de restreindre l'accès de la police à internet le temps de sécuriser leur réseau informatique. 

Cette mesure a entraîné des protestations de la part du syndicat «Vigi ministère de l'Intérieur», qui a dénoncé sur Facebook un «filtrage internet inadapté», appelant l'administration à cesser d'«infantiliser» et de «fliquer» la police. Le syndicat a joint à son commentaire une capture d'écran montrant que les policiers de la PJ et des RT avaient accès aux sites de vente en ligne et de la banque Rothschild mais pas aux sites concernant Daesh, un «bloc identitaire» ou les black blocs. 

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