«Les Etats-Unis d'Amérique viennent de décider d'une nouvelle série de sanctions contre la Russie, la Corée du Nord et l'Iran». C'est ainsi que Jean-Luc Mélenchon commence son discours dans sa nouvelle vidéo officielle postée sur son compte YouTube le 28 juillet.
S'agissant de la Corée du Nord, Jean-Luc Mélenchon trouve que Pyongyang «ne l'a pas volé». Le pays le plus fermé du monde tire en effet des missiles menaçant ouvertement les pays de la région et les Etats-Unis, qui de leur côté, agissent «en légitime défense».
Ensuite, n'ayant jamais été un partisan du régime iranien et souhaitant le voir tomber, le député des Bouches-du-Rhône ne se prononce pas spécialement sur les séries de sanctions imposées à l'Iran. «Ça se discute», dit-il.
Mais lorsqu'il s'agit de la Russie, le président de La France insoumise est très clair : «C'est stupide ! C'est un facteur de guerre, rien d'autre !» Et Jean-Luc Mélenchon d'expliquer : «Depuis qu'il y a la crise en Ukraine, c'est l'escalade [...] avec des décisions invraisemblables du genre, "le russe n'est plus la langue officielle en Crimée", sachant que tout le monde parle russe. C'est quand même un peu ennuyeux, dans un pays où tout le monde parle la langue, de dire "ce n'est pas la lange qu'on doit parler"», poursuit-il un brin ironique.
Lorsque les Etats-Unis décident d'un embargo, si d'autres pays refusent de se plier à cet embargo, les Etats-Unis les tapent
Pour Jean-Luc Mélenchon, les sanctions américaines nuisent avant tout à l'Union européenne «qui dépend beaucoup du gaz russe». Si les fruits et légumes «ne viennent pas d'Europe de l'Ouest, ils viennent d'ailleurs [...] les Russes n'ont pas eu de difficultés à en trouver. Mais là, avec la décision du Sénat des Etats-Unis à propos d'approvisionnement énergétique, on va directement au blocage», a poursuivi le député.
«Lorsque les Etats-Unis décident d'un embargo, si d'autres pays refusent de se plier à cet embargo, les Etats-Unis les tapent, en infligeant des amendes, en interdisant des activités sur le sol américain etc. L'Europe dépend beaucoup du gaz russe. Donc décider que l'on tape sur les approvisionnement énergétiques, c'est mettre l'Europe dans une impasse», relève encore Jean-Luc Mélenchon.
Evoquant la vague de protestation qui a secoué la diplomatie de l'Union européenne à ce sujet, Jean-Luc Mélenchon déclare que «même monsieur [Jean-Claude Juncker] est sorti de sa naphtaline [...] en disant que cela provoquerait à terme une catastrophe et une obligation de se confronter avec la Russie, ce que l'UE ne veut pas».
«Ce n'est pas une affaire de Disneyland, avec des très gentils et des très méchants [...] Il y a des enchaînements. La guerre de 1914 par exemple, c'est un enchaînement. Il y a eu un incident à un endroit qui a entraîné une affaire, puis une autre, et finalement tout le monde s'est retrouvé en guerre [...] quand on a la connaissance de l'Histoire, on se méfie, on doit être vigilant», conclut le leader de La France insoumise dans sa véhémente diatribe contre les nouvelles sanctions américaines.