A Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, une centaine de personnes se sont rassemblées pour témoigner leur soutien au général Pierre de Villiers qui a démissionné le 19 juillet de son poste de chef d'état-major des armées françaises.
«Nous avons le sentiment qu'il [le général Pierre de Villiers] est injustement poussé à cette démission», a notamment déclaré le maire Les Républicains (LR) de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, qui avait appelé au rassemblement devant la caserne Carnot de la plus grande ville du département de la Saône-et-Loire.
«Dans un contexte budgétaire aussi tendu, alors que la dette publique est un fardeau qui menace constamment de devenir un couperet, les choix sont chaque jour difficiles», a reconnu Gilles Platret dans un discours.
Mais «le budget des forces armées a déjà trop servi de variable d'ajustement en ces temps difficiles et nos capacités opérationnelles sont particulièrement dégradées, au point de mettre en danger la vie de nos soldats», a-t-il critiqué, ajoutant que l'«honneur» du général de Villiers avait été «bafoué».
La démission du général de Villiers, qui intervient après plusieurs rappels à l'ordre présidentiels, fait suite aux critiques du général sur les 850 millions d'euros d'économies réclamés cette année aux armées, dans un contexte de restrictions budgétaires générales.
Après avoir remis sa démission le 19 juillet, l'ancien chef d'état-major des armées a quitté le ministère dans la journée même, salué par le personnel et les hauts gradés.
Dans la matinée du 20 juillet, Emmanuel Macron s'est rendu sur la base aérienne 125 d'Istres, dans les Bouches-du-Rhône, accompagné du nouveau chef d'état-major François Lecointre. La visite était consacrée au thème de la dissuasion nucléaire.