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«Merci» : l'Armée rend un hommage émouvant à Pierre de Villiers lors de son départ (VIDEOS)

Après avoir remis sa démission le 19 juillet 2017, l'ancien chef d'état-major des armées a quitté le ministère dans la journée même, salué par le personnel et les hauts gradés. La ministre des Armées Florence Parly est restée toutefois silencieuse.

Pour Pierre de Villiers, démissionnaire de son poste de chef d'état-major des Armées, cette longue journée s'est clôturée par plusieurs hommages dont celui de l'état-major interarmées avec un sobre : «merci».

A son départ du ministère des Armées en fin d'après-midi, Pierre de Villiers a été accueilli par une haie d'honneur des trois corps d'armées, preuve de sa popularité auprès de ses collaborateurs mais aussi de ses troupes.

Issu d'une famille d'aristocrates vendéens à la culture militaire, frère de l'homme politique Philippe de Villiers, l'ancien chef d'état-major était proche de ses soldats et à maintes reprises à leurs côtés sur le terrain. Plus jeune général cinq étoiles de l'armée française, il a servi, entre autres, en opération au Kosovo en 1999 et en Afghanistan en 2005.

En nommant son successeur le général François Lecointre, Emmanuel Macron pourrait bien s'éloigner de la tradition française. D'une part, le nouveau chef d'état-major n'a pas été choisi dans le vivier habituel des candidats potentiels. D'autre part, le général François Lecointre entre politiquement mieux dans le cadre de la construction d'une Défense européenne, souhaitée par Emmanuel Macron. Le nouveau chef d'état-major a en effet été désigné en janvier 2013 pour devenir le premier commandant de la Mission européenne de conseil et de formation des forces armées maliennes (EUTM).

Interviewé par France 2 à l'arrivée d'une étape du Tour de France Emmanuel Macron s'est expliqué sur les raisons qui l'ont mené à limoger Pierre de Villiers. «Ce n'est pas le rôle du chef d'état-major [de défendre le budget des armées], mais celui de la ministre [des armées, Florence Parly]», a-t-il ainsi expliqué. Quant à elle, la ministre des Armées, n'a fait aucune déclaration, alors qu'un silence radio presque parfait règne dans les rangs de La République en marche (LREM).

Pourtant, dans le reste de la classe politique, le limogeage de Pierre de Villiers a suscité de nombreuses réactions. «C'est une situation sidérante. Le général a participé à une réunion à huis clos et son devoir et son honneur est de répondre franchement, clairement, à toutes les questions qui lui sont posées», a notamment déploré Jean-Luc Mélenchon.

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