L'invitation à la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv faite au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou par Emmanuel Macron avait suscité des réactions partagées : le contenu du discours prononcé par le président ce 16 juillet risque de ne pas faire consensus non plus.
S'exprimant au sujet de l'antisémitisme, en ce jour de commémoration de l'arrestation de plus de 13 000 juifs par la police française en 1942 sur demande de l'occupant nazi, Emmanuel Macron a estimé que l'antisionisme était «une forme réinventée» de la haine à l'égard des juifs. La question du rapport entre l'antisionisme, qui signifie la contestation l'établissement d'un Etat juif en Palestine, et l'antisémitisme, fait débat depuis de nombreuses années. Emmanuel Macron semble donc avoir tranché. «Nous ne céderons rien», a-t-il martelé.
Le locataire de l'Elysée a par ailleurs réaffirmé la responsabilité de l'Etat français dans l'organisation de la rafle du Vel d'Hiv, comme l'avaient fait tous ses prédécesseurs depuis Jacques Chirac en 1995. Dans le cadre de la campagne présidentielle, le futur chef de l'Etat avait déjà tenu des propos similaires.
Cette déclaration présidentielle survient alors que diverses organisations politiques et associations se sont élevées contre la venue du Premier ministre d'Israël en France à cette occasion. Elles avaient même organisé une manifestation le 15 juillet, rassemblant quelques dizaines de manifestants pro-palestiniens à Paris.
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