France

Ne pas se faire «baiser» par Bercy : des voix s'élèvent à droite pour soutenir le chef d'état-major

La sortie de Pierre de Villiers, critiquant crûment les coupes budgétaires touchant notamment le ministère des Armées, a suscité plusieurs réactions de personnalités politiques de droite, inquiètes de la réduction des moyens militaires.

Outré par la diète budgétaire qu'Edouard Philippe et Emmanuel Macron veulent imposer aux forces militaires, Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées, s'en est pris avec virulence le 12 juillet au ministère des Finances, qui tient les cordons de la bourse. S'exprimant devant les députés de la commission de la Défense nationale et des forces armées, il avait tonné qu'il ne se laisserait pas «baiser» par Bercy.

Alors que la menace terroriste reste vivace et que l'armée française est engagée sur de nombreux théâtres d'opérations, la saillie de Pierre de Villiers n'est pas passée inaperçue, suscitant même des déclarations de soutien à droite.

Laurent Wauquiez, président Les Républicains (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a ainsi mis en rapport les coupes budgétaires annoncées avec la plongée en sous-marin – très médiatique – du président de la République à Brest le 4 juillet dernier.

Le député et secrétaire général adjoint LR, Eric Ciotti, s'est inquiété d'une atteinte aux moyens garantissant à la France sa souveraineté.

Le député européen ex-Front national (FN) Aymeric Chauprade a dénoncé pour sa part un «déshabillage» de la Défense nationale.

Même angle d'attaque pour Lydia Guirous, membre du bureau politique LR, laquelle pointe un risque pour la souveraineté.

S'élevant à quelque 850 millions d'euros, les économies imposées au ministère des Armées toucheront notamment des commandes de matériels que la grande muette devait pourtant renouveler d'urgence. La Défense devrait en outre prendre assumer des coûts supplémentaires qui étaient auparavant alimentés par un fonds interministériel et destinés au financement de ses opérations extérieures.

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