Plusieurs centaines de migrants campent actuellement autour du centre d'accueil situé dans le quartier de la porte de la Chapelle à Paris. Bien qu'ayant été évacuée le vendredi 7 juillet 2017, la zone a été réoccupée en seulement quelques heures par une trentaine de personnes, selon Le Parisien. D'après les témoignages recueillis sur place par le correspondant de RT France, ils étaient 150 le samedi soir et seraient environ 300 actuellement.
Alors même que les opérations de nettoyage se terminent sous l'échangeur de la porte de la Chapelle, une dizaine de tentes a réapparu. Un employé de la voirie, visiblement découragé, a expliqué à note correspondant que ces tentes ont été réinstallées en quelques heures après que l'endroit ait été complètement évacué, le 7 juillet dernier.
C'est le long du stade des Fillettes, boulevard des maréchaux, que se concentrent la plupart des migrants. Beaucoup n'ont pas monté de tentes et dorment à même le sol, sous le pont de la voie de chemin de fer. L'odeur est insoutenable à certains endroits. Les détritus sont très nombreux au sol.
Autre difficulté pour le quartier, la Porte de la Chapelle est un nœud routier important de Paris, ce qui engendre un embouteillage permanent à cet endroit qui plus est en chantier.
La quasi totalité des personnes rencontrées par notre équipe sont des hommes, jeunes, originaires d'Afrique ou d'Afghanistan. L'un d'entre eux montre un extrait d'acte de naissance. C'est un guinéen, né en 1999, qui explique être ici depuis cinq mois. Son projet d'installation n'est pas clair, il dit vouloir être placé dans un camp mais sans donner de détails.
Un attroupement permanent reste devant la porte d'entrée du centre. Des bénévoles sont là pour répondre aux questions des visiteurs, des cars de CRS sont garés toute la journée autours de cette zone. De nombreux migrants, qui campent à Saint-Denis, viennent à pieds jusqu'au centre.
Le 10 novembre 2016, l'ouverture d'un «centre d'accueil pour SDF» (accueillant principalement des migrants) porte de la Chapelle à Paris a eu pour conséquence la multiplication des camps de migrants en pleine rue, dans le quartier et dans la ville voisine de Saint-Denis.
Ces campements, comportant parfois plusieurs centaines de personnes, posent régulièrement des problèmes sanitaires, mais aussi d'ordre public. Les habitants du 18e arrondissement avaient ainsi manifesté leur mécontentement notamment après des cas de harcèlement de femmes par des migrants et des trafiquants dans le quartier de La Chapelle-Pajol.