Le ton laisse présager d'une amélioration des relations entre la France et la Russie. Les deux ministres des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et Jean-Yves Le Drian, ont convenu que les deux pays devaient renforcer leur coopération, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. «Nous faisons face à un ennemi commun», a rappelé le ministre français.
Son homologue russe a fait ensuite le même constat : «Le terrorisme est notre ennemi numéro un. Pour le combattre nous devons mettre de côté toutes nos autres affaires.» Mais Sergueï Lavrov est toutefois rentré dans les détails : «Nous avons mentionné que l'objectif essentiel, c'est de détruire Daesh, le Front Al-Nosra, ainsi que les autres groupes terroristes définis [comme tels] par l'ONU.»
Trois rencontres pour une reprise du dialogue
Les deux ministres ont en outre placé cette rencontre dans la continuité de leur premier entretien qui s'était déroulé à Moscou le 20 juin 2017, mais aussi de la visite officielle de Vladimir Poutine, reçu à Versailles par Emmanuel Macron le 29 mai.
Le président de la République avait par la suite levé un obstacle de taille à la coopération entre les deux pays sur le front syrien en faisant savoir qu'à ses yeux, une destitution du président syrien Bachar el-Assad n'était pas une condition sine qua non à l'élaboration d'un plan de paix. En accord avec son ministre des Affaires étrangères, il avait affirmé sa volonté de donner la priorité à la lutte contre les groupes terroristes.
Quant à la crise en Ukraine, Jean-Yves Le Drian a affirmé l'importance que sa résolution revêtait pour l'amélioration des relations entre les deux pays. Sur ce dossier, le ministre français a rappelé son attachement à s'inscrire dans le «format Normandie» (France, Allemagne, Ukraine, Russie), tout en assurant que Paris restait «pleinement engagé aux côtés de l'Allemagne». Le chef de la diplomatie française a par ailleurs martelé que les différentes parties se devaient de respecter les accords de Minsk, signés en 2015.