France

Kamikaze Riders : le coup de filet franco-belge était lié à la préparation d'un attentat

Au moins deux des quatre suspects arrêtés le 5 juillet à Bruxelles sont soupçonnés d'avoir mené des préparatifs d'attentat, selon une source proche de l'enquête. Une opération dans le nord de la France a permis l'interpellation d'un autre individu.

Une source citée par l'AFP, souhaitant conserver l'anonymat, a confirmé les informations des médias belges selon lesquelles les enquêteurs avaient acquis la conviction que deux frères de Saïd Saouti, le chef de la bande de motards belges Kamikaze Riders, déjà condamné pour terrorisme, planifiaient des attentats «avec d'autres suspects», sans que leur cible n'ait toutefois été identifiée.

Ces deux individus ont été interpellés le 5 juillet en Belgique, au cours d'une des deux opérations menées en coopération par les autorités françaises et belges, qui ont permis l'arrestation d'un suspect dans le Nord de la France, ainsi que l'interpellation de quatre individus à Bruxelles, en possession de plusieurs armes. 

Les Kamikaze Riders déjà dans le viseur de la justice

Les Kamikaze Riders, est un gang de motards dont le chef a été condamné pour appartenance à la mouvance djihadiste. Ce groupe, créé en 2003 à Anderlecht dans la banlieue bruxelloise, était surtout connu de la police, à l'origine, pour ses équipées à moto au mépris du code de la route, sur le périphérique de la capitale belge. Mais l'arrestation fin 2015 de deux de ses membres, et notamment son fondateur Saïd Saouti, avait mis la Belgique en émoi et provoqué l'annulation du feu d'artifice du Nouvel an dans le centre de Bruxelles en raison de craintes d'attentats.

Ces deux hommes, tous deux âgés d'une trentaine d'années, ont été condamnés en octobre 2016 par le tribunal correctionnel de Bruxelles : Saïd Saouti, à 6 ans de réclusion, pour «appartenance à un groupe terroriste» lié à la mouvance djihadiste, et Mohamed Karay, à 3 ans (avec sursis partiel), pour «tentative d'appartenance à un groupe terroriste». 

Ils avaient été, lors de leur arrestation, soupçonnés d'avoir planifié une attaque du même type que les attentats djihadistes ayant frappé Paris le 13 novembre 2015, qui avaient fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés. Mais au terme de l'enquête, au cours de laquelle ni armes ni explosifs n'ont été retrouvés, le parquet avait demandé un non-lieu pour les accusations portant sur la planification d'un attentat.

Saïd Saouti a également été déclaré coupable d'avoir recruté des personnes en vue de commettre des «infractions terroristes».

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