Sandrine Doucen, compagne de Richard Ferrand, a été dès 2000 embauchée aux Mutuelles de Bretagne, dirigées à l'époque par celui qui est devenu le 24 juin , affirme le Canard enchaîné dans son édition du 28 juin.
Alors âgée de 25 ans et étudiante en droit, Sandrine Doucen aurait été embauchée en tant que directrice du personnel. La même année, elle a complété ses revenus par un «petit job» au château de Trévarez, un domaine appartenant au département du Finistère et géré par un comité d'animation présidé par le conseiller général Richard Ferrand, poursuit l'hebdomadaire.
Sandrine Doucen continuera d'être salariée par les Mutuelles de Bretagne jusqu'à sa prestation de serment d'avocat en septembre 2004, soutient Le Canard enchaîné, pour qui la «bienheureuse étudiante aura bénéficié d'une sorte de "bourse" de 80 000 euros, financée par les mutualistes et les contribuables locaux».
«En dépit d’une présentation arrangée et orientée à dessein, il n'est fait état de strictement aucune forme d’illégalité dans cet article», a-t-on réagi le 27 juin dans l'entourage de Richard Ferrand.
«Par conséquent, il n’y a rien à commenter. Seule la loi doit primer, l’Etat de droit, rien que l’Etat de droit, pas un pseudo ordre moral», a ajouté l'entourage de ce proche d'Emmanuel Macron.
Sollicité par l'AFP, Richard Ferrand n'était pas joignable dans l'immédiat.
Fin mai, Le Canard enchaîné avait déjà révélé qu'en 2011, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général, avaient choisi de louer un local à une société immobilière appartenant à sa compagne. Cette opération lui aurait permis de se doter «sans bourse délier, d'un patrimoine immobilier d'une valeur actuelle nette de 500 000 euros», selon l'hebdomadaire.
Visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Brest dans le cadre de cette affaire, Richard Ferrand n'est resté qu'un mois à la tête de son ministère de la Cohésion des territoires. Le 24 juin, il a été élu président du groupe des députés LREM à l'Assemblée nationale.