Quatre Femen qui étaient poursuivies pour avoir manifesté à Paris, seins nus et peints, le 16 octobre 2016, contre les opposants au mariage homosexuel en marge de la Manif pour tous et trois autres pour avoir tenté de se menotter aux grilles du Palais de justice le 25 novembre en signe de solidarité avec Jacqueline Sauvage, ont été relaxées par le tribunal correctionnel de Paris.
Le parquet avait pourtant requis des jours-amendes, estimant que «l'exhibition de la poitrine de la femme est une exhibition sexuelle».
Les trois militantes présentes au tribunal ont accueilli la décision avec de grands sourires dans la salle d'audience, se transformant en cris de joie et embrassades à l'extérieur.
«Le tribunal dit que nous ne sommes pas des exhibitionnistes mais des militantes, que notre action est politique», a déclaré l'une des militantes, Sophia Antoine, vêtue d'un t-shirt blanc avec l'inscription «Feminist». «Le torse d'une femme doit être traité comme celui d'un homme», a-t-elle estimé.
«Il est temps de préciser la loi sur l'exhibition sexuelle», ont pour leur part estimé les avocats, Valentine Rebérioux et Michaël Ghnassia, rappelant que la justice avait déjà plusieurs fois relaxé des Femen.
Lors de l'audience du 31 mai 2017, un courrier de la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et destiné aux Femen, avait été lu. Elle y saluait «un message politique» et regrettait la «sexualisation systématique de la nudité féminine».