Alors que l'ex-chef du gouvernement a annoncé sa victoire aux second tour des élections législatives dans la soirée du 18 juin, Bruno Piriou, conseiller général communiste de l'Essonne, a déclaré soupçonner des tricheries dans la circonscription en question – la première de l'Essonne. «Nous n'avons aucune confiance dans Manuel Valls», a-t-il tenu à préciser.
L'adversaire de Manuel Valls, la candidate pour la France insoumise (FI) Farida Amrani, a elle aussi revendiqué la victoire et a annoncé un recours.
«On a demandé à recompter les bulletins. On nous a dit qu'ils ont été déchirés», aurait également déclaré l'équipe de campagne de Farida Amrani.
L'ex-chef du gouvernement, le premier, a déclaré avoir emporté l'élection avec seulement 139 voix d'avance sur son adversaire (soit 50,3% des voix).
Si son élection était confirmée, il serait l'un des rares anciens ministres du quinquennat Hollande à rester à l'Assemblée nationale. En cas de défaite, l'ex-locataire de Matignon n'aurait plus qu'un seul mandat : conseiller municipal à Evry.
Manuel Valls avait reçu le soutien de plusieurs poids lourds des anciens et de l'actuel gouvernement – Bernard Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian, François Bayrou –, de tous les maires de droite de la circonscription ainsi que celui du comité local de La République en marche (LREM), bien qu'il n'ait pas obtenu l'investiture du parti de la majorité présidentielle. Il avait également bénéficié du soutien du sénateur Les Républicains (LR) de l'Essonne Serge Dassault, mis en examen pour des soupçons de fraude électorale à Corbeil-Essonnes.