Tous savaient que les législatives s'annonçaient compliquées, mais ils espéraient tout de même sauver leurs postes de députés : les ministres de François Hollande subissent ce soir un revers cinglant. A l'exception notable de Manuel Valls, qui l'emporte d'une centaine de voix dans l'Essonne, la plupart de ces anciennes figures du hollandisme ont été éliminées au soir du second tour des élections législatives.
L'ancienne ministre du Travail, Myriam El Khomri s'est inclinée face au candidat des Républicains Pierre-Yves Bournazel, qui l'emporte avec 55,91% dans la 18e circonscription de Paris. Fait étonnant de cette circonscription : les deux adversaires se revendiquaient de la majorité présidentielle et avaient respectivement reçu le soutien d'Edouard Philippe et d'Emmanuel Macron.
L'ancienne ministre socialiste Marisol Touraine n'a obtenu que 43% des voix et n'est donc pas parvenue à être réélue dans sa circonscription de l'Indre-et-Loire, malgré l’absence de candidat de La République en marche (LREM) face à elle. Son opposante de l'UDI, Sophie Auconie, a donc ravi son siège à l'ex-ministre.
Avec 39,6%, l'ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem a subi un sévère revers face à Bruno Bonnell, candidat de LREM, qui l'a emporté avec 60,04% des voix dans sa circonscription du Rhône.
Dans le Finistère, Jean-Jacques Urvoas a également perdu face à Annaïg Le Meur, la candidate de LREM. Avec 45,55% des voix contre 54,45% pour son opposante, l'ex-ministre de la Justice n'a donc pas récupéré son siège à l'Assemblée.
Myriam El Khomri, Najat Vallaud-Belkacem, Marisol Touraine et Jean-Jacques Urvoas avaient tout de même eu l'opportunité d'accéder au second tour. Tel n'était pas le cas d'une douzaine de candidats défaits dès le premier tour. Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, Emmanuelle Cosse et Cécile Duflot ont tous été battus par leurs adversaires dès le 11 juin.
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