France

Attentat déjoué à Marseille : un quatrième proche des suspects écroué

Un quatrième homme soupçonné d'avoir fourni une aide logistique aux deux suspects d'un projet d'attentat djihadiste, déjoué en avril à Marseille, a été mis en examen le 16 juin par un juge antiterroriste.

Dans l'affaire de l'attentat déjoué à Marseille en avril dernier, un homme prénommé Farhan I. a été interpellé le 13 juin dernier par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) dans la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et mis en examen le 16 juin pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et détention d'armes en relation avec une entreprise terroriste. 

Le parquet a requis sa détention provisoire mais le jeune homme a demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention pour contester cette mesure. Il a été incarcéré dans l'attente de ce débat qui doit se tenir dans les quatre jours.

Ses deux frères, des Serbes du Kosovo de 19 et 35 ans, ainsi qu'un réfugié politique tchétchène de 24 ans, tous les trois arrêtés également à Vandoeuvre-lès-Nancy fin avril, sont mis en examen pour les mêmes chefs et écroués.

Tous les quatre sont soupçonnés d'avoir aidé Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, notamment en fournissant les armes retrouvées lors de l'arrestation des deux hommes, le 18 avril à Marseille, à cinq jours de l'élection présidentielle.

Les deux suspects, accusés de préparer un attentat «imminent» mais dont la ou les cibles restent indéterminées, avaient effectué sur internet «un certain nombre de recherches tous azimuts», notamment «sur des lieux festifs» et «des bars, notamment homosexuels», ou encore «en lien avec le Front national», a-t-on appris d'une autre source proche du dossier.

Marine Le Pen a réclamé le 16 juin l'ouverture d'une enquête sur la «grave dissimulation», selon elle, des autorités à propos de ce projet d'attentat. D'après Libération, le meeting du 19 avril de la présidente du FN dans la cité phocéenne «figurait parmi les cibles».

Une autre source proche du dossier a cité des recherches des suspects sur des «meetings d'autres partis politiques».

Avec leur arrestation, la menace terroriste avait fait irruption dans la campagne électorale, bouleversée deux jours plus tard par une nouvelle attaque djihadiste au cours de laquelle un policier a été tué sur les Champs-Elysées.

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