Dans son édition du 4 juin, le Journal du dimanche (JDD) révèle que François Baroin, leader de la droite pour les législatives, semble s'être d'ores et déjà résigné à une sévère défaite pour son camp. Pire encore, le maire de Troyes paraît craindre un effacement durable de son parti pour les années à venir. «Nous sommes maudits jusqu'à la 13e génération», confierait-il à ses proches.
L'ambitieux pari pour les législatives d'Emmanuel Macron, qui espère obtenir la majorité absolue pour son parti La République en marche (LREM), écrasant le Parti socialiste comme les Républicains, ne laisse personne indifférent et suscite même l'admiration de certains.
C'est le cas de Nicolas Sarkozy. Selon un autre article du JDD, l'ancien chef de l'Etat, précisant que l'objectif poursuivi par le nouveau président de la République est «impossible» à atteindre, n’exclut pas pour autant qu'Emmanuel Macron y parvienne. «Si ça marche, c'est un génie et il faudra s'incliner», assure l'ex-président de la République. Ce dernier avait d'ailleurs commencé son quinquennat, en 2007, par une «politique d'ouverture» similaire au rassemblement que s'attache à mettre en place Emmanuel Macron. Plusieurs personnalités de gauche, comme Martin Hirsch ou Bernard Kouchner, étaient entrées dans le gouvernement de François Fillon.
«Sarko ne dit jamais de mal d'Emmanuel Macron, il est même un peu bluffé», confie un proche de Nicolas Sarkozy au JDD. Est-ce le signe qu'il admire la réussite qu'a connue Emmanuel Macron jusqu'ici ?
Un récent sondage Ipsos semble confirmer que LREM serait en passe d'obtenir une très large majorité à l'Assemblée, malgré la multiplication des polémiques autour de ses candidats. Le parti du président Emmanuel Macron pourrait obtenir jusqu'à 425 sièges. De leur côté, Les Républicains n'obtiendraient qu'une centaine de députés. Si cette hypothèse se confirmait, jamais sous la Ve République la droite n'aura été aussi faiblement représentée à l'Assemblée nationale.
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