Le secrétaire général de la République en marche! (LREM), Richard Ferrand, a démenti tout accord d'appareil entre le parti d'Emmanuel Macron et le MoDem de François Bayrou pour les législatives de juin.
«Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'accord d'appareil», a déclaré le responsable de LREM, interrogé sur BFMTV dans l'après-midi du 13 mai, en marge d'une réunion des candidats de son parti au musée du Quai Branly à Paris. «Ce qui est en marche, c'est l'examen des propositions de candidatures complémentaires par la commission nationale d'investiture que nous a fait parvenir le MoDem, comme La République en marche a pu le faire de son côté également», a-t-il ajouté.
Un camouflé pour Bayrou
Le soir du 12 mai, pourtant, François Bayrou, qui avait soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle, avait assuré qu'il était finalement parvenu à trouver un accord «solide et équilibré» avec le vainqueur de l'élection présidentielle concernant les investitures aux législatives.
«On a fait des pas en avant sur des questions extrêmement importantes pour l'avenir de la majorité», a annoncé François Bayrou aux journalistes à la sortie d'un bureau exécutif de son parti. Il a cependant ajouté que l'accord devait encore faire l'objet d'un vote par le parti d'Emmanuel Macron ce 13 mai. Il s'est néanmoins montré optimiste sur la ratification de cette liste d'investitures par La République en marche (LREM).
Les noms des candidats du MoDem investis aux élections législatives par LREM ont fait l'objet de longues négociations. Pendant près de quatre heures, le 12 mai, les équipes de François Bayrou et d'Emmanuel Macron ont peaufiné une liste dont François Bayrou n'a pas souhaiter donner le contenu détaillé ni préciser les modifications apportées par rapport à la mouture précédente. Il a simplement annoncé qu'à Rennes, une candidate MoDem remplacerait Gaspard Gantzer, conseiller en communication de François Hollande investi un temps par LREM dans cette circonscription.
D'autres modifications sont à attendre par rapport à la première liste qu'avait publiée LREM. Celle-ci, dévoilée le 11 mai et contenant 428 noms, n'avait pas donné satisfaction au président du MoDem, qui escomptait une centaine d'investitures pour des membres de son parti et n'en avait obtenu qu'une quarantaine.
Peu de temps après que LREM a dévoilé la liste de ses candidats pour les législatives, de nombreuses critiques s'étaient fait entendre à propos de certains cas précis, dont celui de Gaspard Gantzer, ou encore celui de Christian Gerin, accusé d'avoir tenu des propos antisémites sur internet.