Cette fois-ci, l'ex-président des Etats-Unis s'est clairement prononcé en faveur d'Emmanuel Macron. Dans un message enregistré en vidéo, Barack Obama a levé toute ambiguïté et déclaré son soutien au candidat d'En Marche! à la présidentielle. Dans la séquence relayée par son équipe le 4 mai sur les réseaux sociaux, l'ancien président américain a justifié son soutien par la «défense des valeurs libérales», mot employé aux Etats-Unis dans le sens de «progressiste».
«Je n'ai pas l'intention de m'impliquer dans des élections», a-t-il déclaré, «mais l'élection française est capitale». «J'admire la campagne qu'Emmanuel Macron a menée. Il a mis en avant le rôle important que la France joue en Europe et dans le monde», a-t-il argumenté. Et de conclure : «C'est pourquoi je soutiens Emmanuel Macron.» Ce dernier a aussitôt remercié le président américain sur Twitter.
Le 20 avril, à trois jours du premier tour, Barack Obama s'était déjà entretenu au téléphone avec Emmanuel Macron. Malgré la médiatisation de l'équipe de campagne d'En Marche!, le porte-parole de l'ancien président américain avait assuré qu'il ne s'agissait pas d'un adoubement du candidat.
Des ingérences étrangères dans l'élection française, en faveur de Macron ?
Au cours de la campagne présidentielle, un certain nombre de dirigeants occidentaux – en poste – n'ont pas hésité à exprimer leur soutien ou leur sympathie à l'égard du leader d'En Marche!. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait ainsi appelé Emmanuel Macron pour le féliciter de son score au premier tour de la présidentielle, tandis que le porte-parole de la chancelière allemande, Steffen Seibert, avait apporté son soutien à l'ex-ministre de l'Economie, le même soir.
De même, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, avait tweeté le 23 mai : «Voir les drapeaux de la France et de l’UE, saluer les résultats d’Emmanuel Macron, c’est l’espoir et le futur d'une génération.» Un message qui avait inspiré à une journaliste de RT, Maria Finochina, la question suivante, adressée à la responsable européenne lors d'une conférence de presse : «Si la Russie qualifiait un candidat d’"espoir pour une génération", serait-t-elle accusée de s’ingérer dans l’élection française ?»
Des accusations d'ingérence étrangère dans l'élection présidentielle française ont en effet été formulées au cours des derniers mois. En février, par exemple, le secrétaire général d'En Marche!, Richard Ferrand, avait accusé les médias publics russes RT et Sputnik de «créer et diffuser de fausses informations dans le but de s'ingérer dans la vie démocratique française».
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