France

Perquisition à la Réunion après qu'un homme «soupçonné de radicalisation» a blessé deux policiers

Plusieurs armes et des ingrédients utilisés pour fabriquer des cocktails Molotov ont été retrouvés au domicile de l'homme suspecté d'avoir blessé deux policiers par un tir de fusil de chasse lors d'une opération antiterroriste à Saint-Benoît.

Le ministre français de l'Intérieur, Matthias Fekl, a déclaré dans un communiqué de presse qu'une perquisition avait été menée dans l'appartement de l'homme soupçonné d'avoir blessé deux policiers le 27 avril à la Réunion.

Différentes armes ainsi que des ingrédients permettant de fabriquer des cocktails Molotov ont été retrouvés.

Lors d'une intervention, deux policiers ont été légèrement blessés le 27 avril au matin à La Réunion par un homme «soupçonné de radicalisation» qui leur a tiré dessus lors de son interpellation, a annoncé la préfecture de l'île.

«L'intervention du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) a eu lieu vers 6h. L'homme a refusé de se rendre et a tiré au fusil sur les forces de l'ordre», a déclaré la préfecture, précisant que les policiers avaient «riposté» et «maîtrisé l'assaillant».

La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie.

Agé d'une vingtaine d'années, l'agresseur, qui se serait converti récemment à l'islam, vivait avec sa mère dans un appartement situé au premier étage d'un immeuble de Saint-Benoît. 

«C'est quelqu'un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n'a jamais fait d'histoire», témoigne une voisine. «On a bien vu qu'il s'était laissé pousser la barbe depuis quelques temps, mais on n'y a pas prêté attention plus que ça», confie un jeune homme.

«Moins de douze heures après la manifestation nationale organisée par Unité SGP POLICE–FO, cet acte délibéré montre que les policiers sont en danger sur l’ensemble du territoire national et non sur seulement quelques zones comme voudraient le faire croire certains magistrats», a réagi dans un communiqué le syndicat, qui s'est dit «profondément choqué et en colère après cette nouvelle agression».

Les forces de l'ordre sont aussi intervenues au même moment dans un autre immeuble de la ville. L'opération s'est déroulée sans heurt. On ignore si elle a donné lieu à une autre interpellation.

Une filière djihadiste, la première en outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. La filière était dirigée un prédicateur salafiste présumé de 21 ans surnommé «l'Egyptien». Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été mis en examen et incarcéré.

Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, une centaine de personnes soupçonnées de radicalisation sont recensées dans l'île.

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