France

Emmanuel Macron : «Les deux grands partis ne peuvent plus structurer la vie politique»

A 11 jours du deuxième tour de la présidentielle française, le leader du mouvement En Marche!, Emmanuel Macron, s’est rendu dans le Nord pour son premier meeting de l’entre-deux-tours.

«Dimanche dernier, les Françaises et les Français ont décidé de tourner une page de la vie politique, les deux grands partis [Parti socialiste et Les Républicains] ne peuvent plus structurer la vie politique d’aujourd’hui et de demain», a lancé le leader d'En Marche le soir du 26 avril, lors d'un meeting à Saint-Laurent-Blangy (près d’Arras, dans le Pas-de-Calais) – le premier de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle française.

Arrivé en tête du premier tour, le prétendant à l'Elysée s'en est directement pris à sa rivale, Marine Le Pen, dénonçant sa «démagogie». «Face à ceux qui haïssent la République, choisissez [votre] camp», a-t-il déclaré. 

Le FN a les pires pratiques de l'Ancien Régime

Le Front national (FN), a argumenté Emmanuel Macron, perpétuerait en effet les plus néfastes traditions de l'ère monarchique : «Le FN a les pires pratiques de l'Ancien Régime et Madame Le Pen en est l'héritière [...] Elle se prétend du peuple, mais elle refuse de se soumettre aux juges de la République française.»

«Les nationalistes, c'est la guerre, les patriotes, eux, aiment leur pays»

«Avec le projet de Madame Le Pen, vos salaires diminueront en vrai, car le coût de ce que nous importons augmentera», a poursuivi le candidat d'En Marche!, en faisant référence à la sortie de l'euro que Marine Le Pen souhaite soumettre aux électeurs, par voie de référendum. «Le protectionnisme c'est la guerre, le mensonge, le repli», a-t-il poursuivi, au sujet du programme économique de sa concurrente frontiste.

Reprenant un vocabulaire employé lors de son discours de fin de premier tour, Emmanuel Macron a opposé les «patriotes» aux «nationalistes» du FN : «Les nationalistes, c'est la guerre, les patriotes, eux, aiment leur pays, et ils l'aiment ouvert», a-t-il lancé.

«Regardons ensemble le défi qui est celui du pays, je veux être le président qui protège, qui assure la sécurité, et, avec vous, être un président qui reconquiert», a conclu l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande, avant d'enjoindre ses partisans à ne pas offrir leur colère au FN qui, à ses yeux, «ne la mérite pas». Puis une Marseillaise a clôt son discours.

Le meeting d'Emmanuel Macron à Arras était initialement prévu le 21 avril, avant le premier tour de la présidentielle, mais le candidat l’avait annulé en raison de l’attentat sur les Champs-Elysées du 20 avril.

Plus tôt dans la journée du 26 avril, le leader d'En Marche! en déplacement dans la Somme avait reçu un accueil plutôt houleux de la part des ouvriers grévistes de l'usine Whirlpool, à Amiens.