France

Voitures brûlées et barricades : heurts à Paris après l'annonce du second tour Le Pen-Macron (VIDEO)

Quelques minutes après l'annonce du résultat du premier tour de l'élection présidentielle, des violences ont éclaté dans les rues de la capitale, où ont défilé des centaines de manifestants dénonçant une «mascarade électorale».

Sous les cris de «Paris, debout ! Soulève toi !», plusieurs centaines de manifestants ont entamé une marche dans les rues de la capitale, au départ de la place de la Bastille, le 23 avril peu après 20h.

Des activistes ont dressé des barricades de fortune dans les rues. Certains ont sur leur passage démoli des distributeurs et brisé des vitrines de banques et de magasins, et des vitres de voitures et d'abris de bus.

Une voiture de police a été caillassée et plusieurs véhicules incendiés.

Sur la place de la Bastille, la correspondante de RT a subi les effets du gaz lacrymogène.

Durant la soirée, un jeu du chat et de la souris s'est mis en place entre les manifestants et la police.

Celle-ci a fait usage de gaz lacrymogène et a chargé à plusieurs reprises.

Plus tard dans la soirée, un autre rassemblement, plus pacifique, s'est formé place de la République, où un gros dispositif policier avait été déployé.

Des affrontements y ont également éclaté, un peu plus tard dans la soirée. 

29 personnes ont été placées en garde à vue à l'issue des manifestations au cours desquelles 143 personnes avaient été interpellées, a déclaré la préfecture de police. Six policiers et trois manifestants ont été légèrement blessés, lors de ces heurts.

Plusieurs jours avant le premier tour de l'élection, qui s'est soldé par la qualification d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, des manifestants avaient appelé à se rassembler pour une «nuit des barricades», à l'appel du mouvement Génération ingouvernable. Ils appelaient à s'opposer à «la mascarade électorale» et au chantage imposé entre «libéralisme d'un côté et fascisme de l'autre».

Rassemblements tendus à Nantes et Bordeaux

A Nantes également, une manifestation a eu lieu. Des poubelles ont été incendiées et des barricades formées dans les rues.

«Ni banquier, ni raciste», ont notamment scandé les activistes.

A Bordeaux, des dizaines d'activistes ont aussi défilé, avec une banderole «On vaut mieux que ça !»

La veille, dans un contexte particulièrement tendu en raison de la menace terroriste et de possibles violences redoutées par la police, un rassemblement organisé par des syndicats et des étudiants avait dégénéré.

Dans une note confidentielle rédigée par les services de renseignement et la Direction centrale de la sécurité publique, révélée le 22 avril, la police indiquait craindre de violentes manifestations, particulièrement si Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon étaient présents au second tour.

«Des mouvements d'extrême gauche, plus ou moins implantés, chercheront sans nul doute à organiser des manifestations dont certaines pourraient entraîner des troubles sérieux», pouvait-on lire.

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