Gilbert Collard compte parmi ses thèmes de prédilection la dénonciation des mouvements antiracistes qu'il accuse régulièrement de ne faire que promouvoir une autre forme de racisme. Alors qu'un cortège «antifasciste» défilait dans les rues parisiennes ce 16 avril contre la tenue, le lendemain, d'un meeting de Marine Le Pen au Zénith de Paris, le député non inscrit proche du FN a cru trouver un élément pour étayer son point de vue dans une vidéo de la manifestation.
Il a ainsi partagé sur Facebook des images du cortège, filmé alors qu'il traversait le XIXe arrondissement de Paris, accompagnées de ce commentaire : «"Juifs, voleurs, assassins !" scandent les manifestants anti-FN dans le XIXe arrondissement de Paris : l'antiracisme pue le racisme !»
Le slogan, popularisé dans les manifestations d'«antifas» depuis l'affaire Théo, est pourtant connu : «Flics, violeurs, assassins !». Gilbert Collard, lui, semble l'ignorer. Entre temps, d'autres personnalités lui ont emboîté le pas, comme l'avocat franco-israélien Gilles-William Goldnadel, qui s'est fendu d'un message sur Twitter... avant de se rendre compte de son erreur.
Quelques minutes plus tard, l'avocat a d'ailleurs tenté de se rattraper en établissant un parallèle entre le slogan qu'avaient scandé les manifestants et celui qu'il croyait avoir entendu, expliquant que les deux étaient, selon lui, «constituti[fs] d'une pensée raciste».