La manifestation pro-palestinienne qui doit être organisée le 1er avril à Paris continue de faire polémique. Après avoir suscité l'ire du CRIF, ainsi que celle du député franco-israélien Meyer Habib, c'est maintenant le maire de Paris, Anne Hidalgo, qui entre dans la danse, s'exprimant pour l'interdiction du rassemblement.
Dans une série de tweets, la maire socialiste déclare avoir saisi la préfecture de police de Paris au sujet de cette mobilisation, dont l'un des mots d'ordre, rappelle-t-elle, est «Séparation du CRIF et de l’Etat».
«Cet appel reprend les pires clichés antisémites qui existent et il est susceptible de provoquer de graves troubles à l’ordre public», a-t-elle assuré, au sujet de la promotion de la manifestation faite par ses organisateurs.
«Je le redis : les offenses antisémites n’ont pas leur place à Paris et elles doivent être combattues avec la plus grande fermeté», a-t-elle ajouté.
Contactée par Le Parisien, la préfecture de police a fait savoir que la manifestation était «déclarée et prévue». Néanmoins, l'événement a dû être déplacé place du Châtelet afin de prévenir «toute attaque éventuelle de la part des supporters de la colonisation israélienne».
Les membres du groupe Ligue de Défense Juive ont en effet déjà fait savoir qu'ils viendraient se confronter aux partisans de la cause palestinienne à Paris.
Pour autant, les organisateurs ont décidé de maintenir leur appel à manifester. «Malgré les pressions exercées par le CRIF, NKM, l’ambassadrice d’Israël et compagnie [...] nous nous rassemblerons le samedi 1er avril, pour dénoncer le régime colonial de l’occupant, et pour exiger des sanctions, en lieu et place de la collaboration actuelle du gouvernement avec l’apartheid israélien», peut-on lire sur la page Facebook de l’événement.
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