France

Emmanuel Macron veut que les parlementaires soient rémunérés «comme des cadres supérieurs»

Emmanuel Macron a, en pleine tempête sur la transparence de la vie publique, dit vouloir que les parlementaires soient rémunérés «comme des cadres supérieurs» afin d'éviter les activités parallèles et les possibles conflits d'intérêts.

«Aujourd'hui, un parlementaire a de quoi vivre. Toucher des dizaines ou centaines de milliers d'euros dans des activités de conseil parallèlement à des activités de parlementaires, c'est un problème», a déclaré le candidat du mouvement En Marche !, Emmanuel Macron, sur Explicite, média en ligne créé par des anciens d'iTELE.

«Je suis contre les conflits d'intérêts. Une activité de conseil, c'est une activité à temps plein. Quand on est un élu de la République et qu'on est en charge de défendre l'intérêt général, on ne peut pas dépendre d'intérêts privés», a-t-il ajouté, visant sans le nommer François Fillon, qui a, selon le Canard enchaîné, touché plusieurs centaines de milliers d'euros via sa société de conseil 2F alors qu'il était député.

Souhaitant ainsi interdire les activités de conseil aux parlementaires, Emmanuel Macron a aussi précisé que les élus ne pourraient «plus être avocat», car actuellement «ils vivent beaucoup plus des rémunérations qu'ils touchent hors de leur mandat». Il en a donc conlclu : «Et du coup, je suis pour payer les parlementaires comme des cadres supérieurs», car «on n'attire personne du privé qui prend le risque d'arrêter son travail avec 2 ou 3 000 euros par mois».

Actuellement un député touche des indemnités d'environ 5 500 euros nets. Il perçoit une indemnité de base mensuelle brute de 5 581,05 euros, selon le site de l'Assemblée. S'y ajoutent une indemnité de résidence (167,43 euros) et une indemnité de fonction (1 437,12). Soit 7 185,60 euros bruts mensuels.

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Estimant par ailleurs que l'on ne «peut jamais s'assurer de l'absolue honnêteté des gens», Emmanuel Macron a affirmé que, dans le cadre des élections législatives, pour lesquelles il prévoit d'investir un candidat dans chacune des 577 circonscriptions, il invaliderait tous ceux qui présenteraient «un casier judiciaire avec des condamnations pénales ou des peines d'inéligibilité».