«Je ne me laisserai pas entraîner dans une opération qui est clairement une opération de déstabilisation politique», a déclaré le candidat de la droite à l'élection présidentielle sur La Chaîne parlementaire (LCP).
«Je ne répondrai à rien du tout sur ces sujets. C'est pas un sujet. Interrogez mes avocats. Ce feuilleton ne m'intéresse plus», a-t-il encore précisé.
Interrogé sur les questions que pourraient se poser les Français à propos de ce prêt, François Fillon a sèchement répondu : «Les Français, je les rencontre tous les jours, et je le fais sans votre intermédiaire.»
Selon Le Canard enchaîné du 8 mars 2017, le candidat de la droite «n'a pas jugé utile de faire figurer» sur sa déclaration de patrimoine adressée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ce prêt de 50 000 euros.
Une information qui date du 30 janvier 2017, selon François Fillon
Lors de son audition le 30 janvier 2017, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, François Fillon avait «spontanément» dit aux enquêteurs qu'il avait oublié de mentionner ce prêt dans sa déclaration de patrimoine, a déclaré à l'AFP son avocat Antonin Levy. Le prêt a été remboursé.
Le réquisitoire du parquet national financier – qui a ouvert une information judiciaire sur les emplois présumés fictifs de la famille Fillon – vise, entre autres, des «manquements aux obligations de déclaration» du candidat auprès de la HATVP.
Interrogé par ailleurs sur les défections d'élus de son camp, François Fillon, qui sortait d'un échange devant l'Assemblée des départements de France, a jugé la question «totalement hors sujet».
«Je suis candidat devant le peuple français. C'est le peuple français qui décide, c'est personne d'autre. L'élection présidentielle, c'est pas l'élection à la présidence du conseil départemental», a-t-il conclu.