«Je crois au respect de la parole donnée, elle est indispensable à la crédibilité de la politique». C'est avec ces mots que Bruno Le Maire, faisant référence à l'engagement de François Fillon de retirer sa candidature à la présidentielle dans le cas où il serait mis en examen, a justifié sa démission par voie de communiqué.
L'ancien candidat à la primaire de la droite a affirmé qu'il poursuivrait son «combat politique au service de la France et des Français».
D'autres cadres du parti n'ont pas tardé à lui emboîter le pas. Franck Riester, député-maire Les Républicains (LR) de Coulommiers qui avait soutenu la candidature de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy à la primaire, a affirmé «partager et soutenir la décision de Bruno Le Maire».
«Je comprends et je soutiens la décision de Bruno Le Maire», a corroboré la députée d'Eure-et-Loir, Laure de La Raudière, tout comme Yves Jégo, qui ont signifié ne plus vouloir faire campagne pour le candidat de la droite.
«Je suis triste de la situation pour mes amis militants Les Républicains et pour tous ceux qui se sont mobilisés pour défendre nos valeurs», a également expliqué le député-maire de Reims Arnaud Robinet, ajoutant que l'idée qu'il se faisait de la politique l'obligeait à «se mettre en retrait de la campagne».
Les fidèles de Fillon plein d'amertume
Cette décision a aussi causé le mécontentement de certains fidèles du candidat, à commencer par Valérie Boyer, qui s'est exprimée auprès de RT France.
«Bruno le Maire a fait ses choix, j'en fais d'autres. Je reste avec François Fillon dans l'épreuve qu'il traverse mais surtout parce que je le crois personnellement capable de porter un programme qui permettra de relever la France. C'est de cela dont on a besoin. Je trouve que ce qu'il se passe est totalement disproportionné face aux enjeux qui sont les nôtres. Je trouve François Fillon extrêmement courageux et combatif dans cette tempête», a-t-elle déclaré.
«Bruno Le Maire pour moi n'est pas un exemple de courage en politique et de loyauté par rapport à ses camarades de combat. Je suis assez déçu par cette attitude, mais l'on pouvait s'y attendre», a confié Nicolas Dhuicq à RT France.«Je ne comprend pas sa décision mais je me l'explique par rapport au parcours de Bruno Le Maire qui n'a aucune connaissance en politique étrangère et qui n'a suivi que ce qu'il pensait être son propre intérêt», a-t-il poursuivi.
Le 1er mars, lors d'une conférence de presse, François Fillon a annoncé qu'il restait candidat à l'élection présidentielle, en dépit de l'annonce de sa convocation judiciaire qui devrait déboucher, le 15 mars prochain, sur sa mise en examen dans l'affaire d'emplois fictifs présumés de sa femme, Pénélope.
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