Un gros dispositif policier a été déployé à Bobigny, où une manifestation en soutien au jeune Théo, victime présumée d’un viol lors de son interpellation, a débuté vers 16h, le 16 février. Environ 200 manifestants ont répondu à l'appel, se regroupant à la gare de Bobigny-Pablo Picasso.
La situation s'est rapidement tendue, avec des premiers tirs de gaz lacrymogène de la part des policiers. Selon les premiers témoignages, il semble qu'aucun projectile n'avait alors été lancé.
Des dégradations, comme des vitres brisées ou des poubelles renversées, ont cependant été enregistrées. De leur côté, les policiers ont effectué des tirs de flash-ball.
Selon plusieurs journalistes présents sur place, au moins deux jeunes auraient été interpellés.
Après une période de calme précaire, les incidents ont repris alors que l'obscurité tombait.
Des émeutiers ont notamment envoyé des tirs de mortier et des pierres en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué par du gaz à de nombreuses reprises.
Alors que le rassemblement n’avait dans un premier temps pas été confirmé, les autorités avaient pris leur précaution pour éviter de nouveaux débordements, en fermant notamment le centre commercial et en suspendant les transports en commun.
Sur place, des dizaines de véhicules policiers et des agents armés ont été déployés, rapporte le correspondant de RT France. Un hélicoptère a également survolé la zone.
Le 11 février, après une manifestation «contre l’impunité policière» qui avait débuté pacifiquement à Bobigny, la situation avait dégénéré en émeute. De nombreuses dégradations avaient été commises et les affrontements avec les forces de l’ordre s’étaient poursuivi plusieurs heures.