France

«Bamboula, ça reste convenable» : le dérapage d'un syndicaliste de la police (VIDEO)

Alors que le jeune Théo dit avoir été violé et traité de «bamboula» par des policiers à Aulnay-sous-Bois le 2 février, un syndicaliste policier a estimé que cette insulte n'était pas plus grave que celle d'«enc*lé de flic».

Invité ce jeudi 9 février par l'émission C'est dans l'air sur France 5 à donner sa vision des rapports parfois très houleux entre jeunes de cité et policiers sur le terrain, Luc Poignant, chargé de communication du syndicat Unité SGP Police, a estimé que l'insulte «bamboula» demeurait «à peu près convenable», après avoir toutefois concédé que «cela ne devait pas se dire».

Pour tenter de se rattraper alors que la journaliste lui opposait que ce terme n'était pas acceptable, Luc Poignant a avancé que les insultes proférées à l'encontre des policiers ne l'étaient pas davantage : «Enc*lé de flic, c'est pas convenable non plus», s'est-il défendu. 

Le dérapage n'est pas passé inaperçu auprès des téléspectateurs, qui ont été nombreux à s'indigner sur les réseaux sociaux. 

Le terme «bamboula», dérivé d'un terme dialectal guinéen, est passé dans la langue française où il désigne de manière raciste et extrêmement péjorative des individus à la peau noire. Le jeune Théo, victime présumée de violences policières à Aulnay-sous-Bois le 2 février dernier, accuse notamment les policiers l'ayant interpellé d'avoir proféré ce mot à son encontre.

Alors que les tensions demeurent très vives en banlieue parisienne plusieurs jours après l'interpellation de Théo, l'enquête suit son cours pour déterminer les circonstances exactes de l'arrestation au cours de laquelle le jeune homme de 22 ans dit avoir été violé. La police des polices a estimé qu'il s'agissait d'un «accident» de la part d'un des quatre policiers mis en examen et a rejeté l'idée d'un acte de violence volontaire.

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