France

WikiLeaks répond au journaliste de la BBC qui l'accuse de cibler Macron pour satisfaire Moscou

Un journaliste de la BBC a laissé entendre que Julian Assange souhaitait s'en prendre au leader d’En Marche ! car il déplairait à la Russie. WikiLeaks précise avoir déjà publié des documents sur tous les candidats à la présidentielle française.

«C'est peut-être une coïncidence, mais il est amusant que Julian Assange obtienne des fuites de mails qui nuisent aux candidats auxquels Moscou est opposé. A présent, c'est au tour de Macron», avait tweeté le 5 février Nick Robinson, un présentateur de la fameuse chaîne publique britannique BBC.

Une accusation de partialité à laquelle l'organisation de l'intéressé, WikiLeaks, a répliqué sur Twitter le 7 février : «Voici Nick Robinson, de la télévision d'Etat britannique, répandant de fausses informations à 723 000 personnes [son nombre d'abonnés sur le réseau social]. Nick, WikiLeaks a tweeté des infos sur tous les candidats [à l'élection présidentielle française]. Macron en dernier.»

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Des documents sur Macron... mais aussi sur Le Pen et Fillon

WikiLeaks, en effet, ne s’est pas intéressé qu’à l’ancien ministre de l’Economie dernièrement. Le 1er février, l'organisation a annoncé sur Twitter disposer dans ses archives de «1 138 documents sur la candidate à la présidentielle Marine Le Pen» – des dépêches de presse citées dans des courriels échangés par les employés du cabinet de stratégie Stratfor.

Le même jour, le site fondé par Julian Assange a indiqué posséder également 3 630 documents sur le vainqueur de la primaire de la droite et du centre, François Fillon.

Enfin, Emmanuel Macron a lui aussi eu droit à un tweet de WikiLeaks, indiquant qu’il avait été cité dans le cadre des fameux courriels piratés de l’ex-directeur de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta.

Dans un autre tweet, WikiLeaks rappelle que John Podesta avait reçu une invitation en 2015 pour un dîner organisé par Emmanuel Macron (alors ministre de l'Economie), en compagnie de Manuel Valls et de plusieurs personnalités politiques européennes. «Ils demandent de l'aide pour avoir des personnalités américaines, et aimeraient avoir quelqu'un de la campagne d'Hillary Clinton si possible», indiquait le courriel.

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Plus de révélations à venir ?

Si ces informations ne sont pas à même de bouleverser la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, de récentes déclarations de Julian Assange aux médias russes laissent envisager la possibilité de révélations plus conséquentes.

Le 3 février, le journal russe Izvestia titrait : «Assange va jeter de l’huile sur le feu de la campagne présidentielle en France.» Dans ce numéro, le lanceur d'alertes affirmait aux journalistes russes : «Nous possédons des informations intéressantes concernant l'un des candidats à la présidence française – Emmanuel Macron», précisant que ces données provenaient de la correspondance personnelle de l’ex-secrétaire d’Etat américain, Hillary Clinton».

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