Au cours de sa conférence de presse, François Fillon a affirmé que la journaliste britannique qui avait recueilli le témoignage de Penelope Fillon en 2007 avait été «choquée» par l'utilisation de son travail qui avait été fait dans le cadre d'un reportage diffusé dans l'émission Envoyé Spécial.
Mais l'intéressée, Kim Willsher, alors correspondante du Sunday Telegraph à Paris, a démenti avoir contacté Penelope Fillon, et a manifesté son soutien à l'équipe d'Envoyé Spécial.
«Cessez de m'attribuer ces propos. L'interview et le film sont dans le domaine public. LES FAITS SVP», a-t-elle martelé.
Selon François Fillon l'extrait d'un entretien donné par sa femme en mai 2007 au Sunday Telegraph «a été reprise dans une émission à charge, où on a sciemment pris des morceaux de phrase retirées de leur contexte».
Plus tard dans la soirée, infirmant le démenti de la journaliste, François Fillon a publié un courriel qu'elle aurait adressé à son épouse et dans lequel elle écrit notamment que «les éléments de l'interview ont été retirés de leur contexte», tout en démentant avoir fourni les images à France2.
La journaliste lui a répondu, toujours sur Twitter, afin de faire une mise au point : elle souligne que le courriel est antérieur à la diffusion du reportage et qu'elle ne regrette que la décontextualisation de son interview au Canard enchaîné - et non pas les images où l'on voit Penelope Fillon s'exprimer.
Dans un autre tweet, Kim Willsher déplore la publication par François Fillon dun courrier destiné à son épouse «dans un esprit de compassion et de compréhension».
«La journaliste qui a réalisé cette interview s'est manifestée personnellement auprès de mon épouse pour lui dire à quel point elle était choquée par l'utilisation qui avait été faite des morceaux de cette interview», avait assuré François Fillon lors de sa conférence de presse.