François Fillon met en marche sa contre-offensive médiatique. Il donnera le lundi 6 février à 16h une conférence de presse «liminaire» dans laquelle il va réitérer sa défense, et réaffirmer son intention d'aller au bout de sa campagne, selon Damien Abad, son porte-parole.
«Rien ne le fera [abandonner] hormis une mise en examen», a déclaré le 6 février Damien Abad sur BFM TV. Il a expliqué que le candidat de la droite avait l'intention de «dire la vérité» lors de sa conférence de presse, «comme il l'a fait depuis le début, avec audace». Il a également assuré que l'ancien Premier ministre souhaitait défendre sa «position éthique» dans «la crise morale à l'égard des politiques», ajoutant qu'il allait «démontrer sa bonne foi».
Le porte-parole a par ailleurs dénoncé un «système et des pratiques politiques» dans les attaques qui ont touché le candidat de la droite, et a réfuté l'idée que cette conférence soit «l'épisode de la dernière chance». Selon lui, la candidature de François Fillon est nécessaire parce qu'il est parvenu à rassembler le parti derrière son projet et que le «plan B est un plan bancal».
Hypothétique plan B, Alain Juppé, a une fois de plus balayé cette possibilité dans un tweet, le 6 février, martelant qu'il ne serait pas candidat, même en cas de désistement de François Fillon.
Jusqu'à présent, le candidat de la droite a articulé sa défense en se disant victime d'un «coup d'Etat institutionnel», venu de la gauche. «Cette affaire on sait d'où elle vient, elle vient du pouvoir, elle vient de la gauche», a t-il asséné le 1er février. Ses soutiens au sein de son parti estiment, eux aussi, qu'il est «cloué au pilori médiatique et politique» et que «cette tentative de mise à mort vise à installer un face à face mortel : celui entre la gauche et le Front national».