«Je vis une expérience d'une violence inouïe, ma famille, mon entourage, nous-mêmes, la crédibilité de notre famille politique, de ma candidature, tout est remis en cause, dans le cadre d'une opération organisée professionnelle», a dénoncé François Fillon lors d'une réunion à huis clos à son QG de campagne à Paris, selon des propos rapportés à l'AFP par des participants.
«Je sais que d'autres parmi vous ont déjà vécu des moments comme ceux-là. Je pense à eux. Ca ne m'était jamais arrivé», a-t-il dit. «On a 15 jours à tenir car on sait que dans les 15 jours qui viennent, on aura les résultats de cette enquête. On aura les résultats de cette enquête car on est à la veille de l'élection présidentielle», a-t-il affirmé.
«Et personne ne peut imaginer qu'on prenne en otage jusqu'au dernier moment l'élection présidentielle et le candidat qui a été désigné par près de quatre millions de Français à la sortie de la primaire de la droite et du centre», a-t-il ajouté.
«Cette affaire on sait d'où elle vient, elle vient du pouvoir, elle vient de la gauche», a tonné le candidat de la droite à la présidentielle.
«Cette opération, je vous le dis tout de suite, elle ne vient pas de chez nous, elle ne vient pas de nos rangs. N'écoutez pas ceux qui disent que ce sont nos propres amis qui pour se venger des uns et des autres ont monté cette affaire», a-t-il argumenté alors que les députés LR sont en plein désarroi et évoquent des recours éventuels.
Interrogé par l'AFP, l'entourage du chef de l'Etat a rétorqué à ces accusations que «le seul pouvoir, en l'occurrence, c'est celui de la justice, qu'on doit laisser travailler, et les seules exigences sont celles de la transparence et de l'exemplarité».
L'entourage de François Fillon a indiqué qu'il y avait «200 à 300 parlementaires présents» lors de cette réunion, soit un nombre bien supérieur à l'affluence de cette réunion hebdomadaire régulière.