«Il m'appartient de prendre le recul nécessaire, de réfléchir, d'analyser, de me réinventer aussi...» La voix est vibrante, les pauses entre les mots nombreuses et le ton passablement ému. Manuel Valls a conclu son discours de défaite dimanche 29 janvier par quelques paroles plus personnelles, qui contrastent avec ses prises de parole habituelles, réputées plus «viriles».
«Je me dois aussi d'apporter davantage d'attention aux miens, à Anne [sa femme], à mes enfants et à mes amis», a-t-il ajouté, visiblement ému, alors que la plupart des chaînes de télévision avaient déjà basculé sur le discours de Benoît Hamon, ce dernier n'ayant pas attendu que son rival ait fini de s'exprimer pour prendre la parole.
Largement battu au second tour de la primaire de la gauche, avec 41,35 %, soit près de 17 points de moins que Benoît Hamon, Manuel Valls ne s'engagera pas dans la campagne présidentielle de celui-ci... mais il a toutefois exclu de quitter la politique.