France

Fillon : aucun doute sur le travail réel de son épouse comme collaboratrice parlementaire

François Fillon a assuré jeudi 26 janvier sur le plateau de TF1 qu'il n'y avait «pas le moindre doute» à avoir sur l'emploi légal, réel, et parfaitement transparent de sa femme comme collaboratrice parlementaire.

Le candidat à l'élection présidentielle du parti Les Républicains (LR) a affirmé que son épouse Penelope, soupçonnée d'avoir bénéficié d'un emploi fictif, travaillait pour lui depuis toujours et il a jugé «abjectes» les accusations la visant, destinées selon lui à abattre sa propre candidature.

«Ce travail est réel, je m'en expliquerai évidement avec la justice», a déclaré François Fillon lors du journal télévisé de TF1 où il était invité le 26 janvier. «Il n'y a pas le moindre doute, mon épouse a travaillé pour moi comme collaboratrice parlementaire pendant des années», a-t-il déclaré.

«Elle m'a toujours accompagné»

«Oui absolument», Penelope Fillon a accompli un travail à temps complet d'assistante parlementaire, a affirmé François Fillon, prévenant qu'il allait porter plainte contre les journaux qui affirment que sa femme avait un emploi fictif. 

Le candidat Les Républicains à la présidentielle a martelé que sa femme travaillait avec lui depuis toujours. «Depuis 1981, depuis ma première élection, elle m'a toujours accompagné dans ma vie publique», a-t-il précisé.

Elle a «corrigé mes discours [...] reçu d'innombrables personnes qui voulaient me voir et que je ne pouvais pas voir[...] m'a représenté dans des manifestations et des associations [et fait] la synthèse de la presse», a-t-il affirmé. Elle «me faisait remonter les demandes des gens, les évolutions de notre société», a encore précisé François Fillon.

Elle l'a fait «bénévolement pendant des années» et «en 1997 j'ai un collaborateur parlementaire qui est parti, je l'ai remplacé par Penelope».

Emploi fictif : des accusations visant à «l'abattre» dans sa course à la présidentielle 

Interrogé sur les déclarations de sa femme, qui avait dit ne pas être impliquée dans ses activités politiques, François Fillon a répondu qu'elle avait voulu dire «qu'elle n'était pas en première ligne».

«Je ne trouve pas de mot pour dire mon dégoût devant le caractère abject de cette accusation», s'est-il indigné. 

«Je savais qu'en me présentant à l'élection présidentielle j'allais affronter toutes les calomnies, mais pas celle-là, pas celle qui consiste à attaquer ma femme pour m'atteindre», a-t-il déclaré, ajoutant «à l'évidence, pour essayer de m'abattre comme candidat à l'élection présidentielle». 

«Il n'y a qu'une seule chose qui m'empêcherait d'être candidat, c'est si c'est mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen», a-t-il précisé. 

«Mon épouse est remarquable, elle est exceptionnelle, vous n'imaginez pas à quel point elle souffre qu'on puisse penser qu'elle n'a pas respecté les règles. Je la défendrai, je l'aime et je la protégerai et je dis à tous ceux qui voudront s'en prendre à elle qu'ils me trouveront en face», a-t-il dit. 

Il a aussi précisé qu'il avait rémunéré «deux de [ses] enfants qui étaient avocats» pour des missions qu'il leur avait confiées quand il était sénateur. 

Au sujet de la Revue des deux mondes, où Pénélope Fillon est également soupçonnée d'avoir occupé un emploi fictif, François Fillon a indiqué que Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de la publication, aurait «l'occasion de s'expliquer» sur un emploi de «conseillère».

Lire aussi : François Fillon, le candidat favori de Berlin pour la présidentielle française ?