Après que le parquet national financier de France a ouvert une enquête le 25 janvier pour «détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits» contre la femme de François Fillon, Pénélope, les politiques n'ont pas tardé à réagir sur Twitter, témoignant souvent leur indignation.
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Le candidat Les Républicains à la présidentielle de 2017 avait pour sa part réagi à la polémique lancée par Le Canard Enchaîné en disant être «scandalisé par le mépris et par la misogynie de cet article [du Canard enchaîné]».
Mais sur la toile, les personnalités politiques s'en sont données à cœur joie pour tacler le candidat.
Le député de Seine-Saint-Denis et porte-parole du PS Razzy Hammadi a considéré que si François Fillon se disait scandalisé par l'article du Canard, il devait toutefois fournir des preuves pour être en mesure de se dédouaner définitivement des accusations dont son couple fait l'objet.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a fait savoir sa désapprobation en déclarant à l'adresse de François Fillon que «ce n'est pas comme ça qu'il [voyait] les choses en politique».
Le maire (FN) de Fréjus, David Rachline a visiblement très mal pris les propos indignés que François Fillon a utilisé pour se défendre des accusations lancés contre lui et sa femme par Le Canard enchaîné.
Le maire de Béziers Robert Ménard, habitué des sorties sans langue de bois, a vivement marqué son dégoût envers les agissements de François Fillon qui ne font selon lui aucun doute : «C'est au-delà du désastre, c'est une abdication», a-t-il tempêté dans une vidéo postée sur le réseau social.
Il en a profité pour rappeler que le fait d'avoir l'intention de céder à Nathalie Kosciusko-Morizet la 2e circonscription de Paris, où ses chances d'être élue sont bien plus importantes que dans la 11e, où elle était initialement inscrite, était également inadmissible. Et d'ajouter, non sans sarcasme qu'après tout, l'emploi fictif qu'aurait offert Fillon à sa femme n'était ni plus ni moins que l'application de la mesure du revenu universel.
Le parti de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) a réagi en expliquant que ce genre de polémique nuisait au vrai débat de fond sur la présidentielle, invitant à s'intéresser aux idées politiques plutôt qu'aux scandales financiers.
La députée de la 3e circonscription de l'Hérault et membre de la commission des affaires économiques Fanny Dombre-Coste, a quant à elle ajouté que si l'illégalité du versement des 500 000 euros à Pénélope Fillon par son mari n'était pas encore prouvée, dans tous les cas, un tel versement était «immoral».
Le député-suppléant de la 1re circonscription des Hauts-De-Seine et conseiller municipal de Villeneuve-la-Garenne William Leday, a ironisé en tweetant que cette polémique autour du couple Fillon allait contribuer à donner des voix au Front national.
Entre humour et soutien affiché, certains prennent le parti de François Fillon
Il faut tout de même croire que François Fillon a reçu également quelques soutiens. En première ligne, la journaliste Valérie Trierweiler, ex-compagne de François Hollande qui a répondu à un twittos un brin moqueur disant : «Je repense au pataquès qu'avait provoqué la venue de Trierweiler à l'Elysée pour Les Républicains. On se marre bien plus avec #PenelopeGate !». Immédiatement, Valérie Trierweiler a défendu sa position, apportant par la même occasion son soutien à François Fillon.
Plus surprenant, le soutien quasi affiché de... Jean-Marie Le Pen à François Fillon. «Le Menhir» a en effet déclaré dans un tweet son hostilité aux «abus» du parquet national financier.
Sans surprise cette fois, le porte-parole de François Fillon, Philippe Vigier, lui a apporté son soutien inconditionnel dans un tweet où il a rappelé «la voie du courage de la vérité au service de la France», empruntée d'après lui par le candidat Les Républicains à la présidentielle.
La très médiatique militante féministe Caroline De Haas a elle plutôt souhaité relever un détail un peu plus croustillant du tweet de François Fillon où ce dernier disait que sa femme était victime de mysoginie, se plaçant ainsi en féministe confirmé. Ce qui a l'air d'avoir bien fait rire Caroline De Hass.
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