«Il faut faire du patriotisme économique, il faut faire du protectionnisme intelligent», un programme que «Donald Trump est en train d’appliquer aux Etats-Unis, que Mme May est en train d’appliquer», a lancé la candidate du Front national (FN) à la présidentielle 2017, ajoutant : «En réalité, ils sont en train d'appliquer le programme de Marine Le Pen.»
«Et ça marche très bien puisque en un tweet Donald Trump a réussi à obtenir plus de relocalisations aux Etats-Unis que Nicolas Sarkozy et François Hollande en 10 ans de mandat», a-t-elle ajouté. Référence au tweet du président américain élu qui aurait convaincu Ford de ne pas investir au Mexique dans la construction d'une nouvelle usine et de relocaliser les emplois prévus aux Etats-Unis.
Marine Le Pen était en déplacement à Behren-lès-Forbach, en Moselle, accompagnée du vice-président du FN, Florian Philippot, afin de visiter une entreprise de fabrication de fenêtres dirigée par un candidat FN aux législatives.
A quelques kilomètres des frontières avec l'Allemagne et le Luxembourg, Marine Le Pen a rappelé qu'elle souhaitait sortir de l'euro, monnaie unique coupable, selon elle, de la perte de compétitivité de la France.
Interrogée sur ce que deviendraient des dizaines de milliers de frontaliers en cas de retour aux frontières et à l'euro, la présidente du Front national a répondu : «Avoir des frontières, ce n'est pas ériger un mur de barbelés [...] c'est un acte de souveraineté qu'ont 95% des pays du monde.»
Que se passerait-il si chacun revenait à ses monnaies ? «Nous serions extrêmement compétitifs à l'égard de l'Allemagne», a-t-elle affirmé, expliquant : «Notre perte de compétitivité à l'égard de l'Allemagne est liée a une chose, c'est précisément à cette monnaie unique.»
Interrogée sur son invitation à venir s'exprimer devant les membres du Medef par le responsable de l'organisation patronale, Pierre Gattaz, la candidate a expliqué qu'elle serait «ravie d'aller lui expliquer le programme économique» du Front national.