Nicolas Sarkozy devait se rendre chez le juge d'instruction le 8 novembre, à la demande de l'association Anticor, partie civile dans l'affaire des sondages de l'Elysée. Au milieu de la dernière ligne droite de la campagne de la primaire de la droite et du centre, Thierry Herzog, avocat de l'ancien président, fait parvenir un courrier au juge, Serge Tournaire, lequel fait valoir que Nicolas Sarkozy peut se prévaloir de son immunité présidentielle et donc ne pas répondre à la convocation.
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Une immunité présidentielle garantie par la Constitution qui établit l'irresponsabilité du président de la République dans le cadre de l'exercice de ses fonctions et ne peut répondre que devant la Haute cour de justice de la République ou encore la Cour pénale internationale. Un principe confirmé, selon Me Thierry Herzog par un arrêté de la Cour de cassation de décembre 2012, qui portait sur ce dossier dit des sondages de l'Elysée.
Une décision qui n'est pas du tout du goût de Patrick Buisson, ancien proche collaborateur mais désormais ennemi personnel de Nicolas Sarkozy. Il est en effet mis en examen dans cette affaire de sondages commandés à partir de 2007 par l'Elysée sans appel d'offres au motif que les sociétés mandatées pour procéder à ces enquêtes, Publifact et Publiopinion, appartenaient à Patrick Buisson. Ce dernier a demandé que Nicolas Sarkozy soit à nouveau convoqué, mais le juge, après ce premier refus, n'a pas donné suite. Nicolas Sarkozy a déjà fait jouer l'immunité présidentielle par le passé, dans le dossier Bygmalion, afin de ne pas répondre aux juges.