Jean-Luc Mélenchon refuse que la France soit soumise à qui que ce soit. Et sûrement pas à la surveillance de masse américaine ! Aussi, s'il est élu président en 2017, il naturalisera les lanceurs d'alerte Edward Snowden et Julian Assange qui, selon lui, «ont rendu un immense service à la démocratie et à la liberté dans le monde».
Vers la fin d'une longue vidéo publiée sur sa chaîne YouTube, Jean-Luc Mélenchon s'indigne en effet contre la surveillance de masse des citoyens mis en place par la NSA, révélée par l'ancien membre de l'agence Edward Snowden et la pratique de la torture au sein de l'armée américaine dénoncée par le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.
Ainsi, rappelant que les Etats-Unis «espionnent à peu près tout le monde», le candidat à la présidentielle de 2017 au sein de son projet la France insoumise, désormais soutenu par le Parti communiste, martèle qu'en cas d'élection il «demandera aux pays qui les ont aujourd’hui chez eux de leur permettre de regagner leur nouveau pays, la France, où ils seront accueillis et libres».
Et il va même plus loin : «Je leur remettrai la légion d’honneur pour services rendus à la France [...] je veux que le monde entier sache qu'on n'espionne pas les Français.»
L'ancien leader du Front de Gauche considère en effet que les Français «ont une dette» à l'égard des deux lanceurs d'alerte. Mais comment être sûr que «ceux qui les ont chez eux» les laisseront, le cas échéant, se jeter aussi facilement dans les bras de Mélenchon l'insoumis ?
Londres laissera-t-il Julian Assange, le rédacteur en chef de Wikileaks gagner Paris en toute tranquillité ? Cela semble peu probable étant donné qu'Assange reste sous mandat d'arrêt européen lancé par la Suède, où il est accusé de viol, et que le Royaume-Uni fait toujours partie de l'Union européenne, malgré le Brexit de juin 2016.
Pour ce qui est d'Edward Snowden, qui a reçu l'asile en Russie en 2013, ce dernier pourrait se rendre en France sans problème, étant donné qu'il n'est pas sous mandat d'arrêt européen et que seuls les Etats-Unis souhaitent le voir rapatrié pour le juger. Il risque une lourde peine de prison, voire la perpétuité, pour trahison.
En plus d'être insoumis, Jean-Luc Mélenchon semble déterminé : «Je vais bientôt rencontrer de nouveau Monsieur Assange et peut-être Monsieur Snowden», conclut-il à la fin de sa vidéo.