«J'ai décidé de continuer le combat.» Voilà les mots que les Français ont pu entendre de la part de l'ex-favori de la primaire des Républicains, peu après la confirmation de la victoire écrasante de François Fillon, et l'appel de Nicolas Sarkozy et de Bruno Le Maire à leurs partisans de voter pour ce dernier.
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Ce que peu savent en revanche, comme le révèle L'Obs, c'est qu'Alain Juppé a longuement hésité, face à l'improbabilité statistique de sa victoire, à se présenter au second tour. Son équipe aurait même demandé à Nathalie Kosciusko-Morizet d'attendre avant de prendre la parole et d'accorder publiquement son soutien à la candidature du maire de Bordeaux. «Je n'ai jamais couru après les places, ni après des postes. Au deuxième tour, je soutiendrai Alain Juppé, pour défendre mes idées», finira-t-elle par dire à la presse, après avoir reçu le feu vert du candidat lui-même.
Malgré cette posture officielle, le doute persiste dans les rangs des juppéistes, et le camp républicain, sur l'opportunité d'un nouveau scrutin. «Pourquoi s'imposer un second tour ?», s'est demandée Valérie Debord, ex-soutien de la candidature de Nicolas Sarkozy.
«A-t-on besoin d'un second tour après une telle mobilisation ?», s'est aussi interrogé le maire de Roubaix et juppéiste Guillaume Delbar.
Le lendemain matin, il révisera néanmoins sa position en affirmant que la nuit lui avait «porté conseil».
Le second tour de la primaire doit se dérouler dimanche 27 novembre. Le scrutin du 20 novembre a enregistré une participation record pour ce type d'élection, et entraîné le retrait de la vie politique de Nicolas Sarkozy, arrivé troisième.
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