Alors que des journaliste lui demandaient si, en cas de victoire à l'élection présidentielle française de 2017, elle formerait un trio de leaders mondiaux avec le président américain fraîchement élu Donald Trump et le chef d'Etat russe Vladimir Poutine, Marine Le Pen a sobrement répondu, selon l'agence Reuters : «Cela serait une bonne chose pour la paix mondiale».
La présidente du Front national (FN), qui entend démentir les sondages à la manière des partisans du Brexit et du candidat républicain à la Maison Blanche, s'est notamment épanchée sur sa vision des relations internationales pour la France, lors de l'inauguration de son nouveau QG de campagne, mercredi 16 novembre : «Si je suis élue présidente, la France aura de bonnes relations avec la Russie», a par exemple répété la dirigeante frontiste. Celle-ci, en effet, est notamment favorable à un rétablissement des relations avec Damas, à contre-courant de la politique actuelle du Quai d'Orsay sur le dossier syrien, qui envenime les relations entre Paris et Moscou. Une position sur le conflit syrien, à laquelle adhère également Donald Trump, comme en témoignent ses récentes déclarations sur une coupure de l'aide américaine aux rebelles syriens. En d'autres termes, le trio Trump-Poutine-Le Pen, sur ce dossier au moins, devrait être en mesure de travailler dans la même direction...
Quelques jours après l'élection du président américain, qui s'était distingué par son discours anti-immigration et anti-libre-échange durant la campagne, Marine Le Pen a également estimé que le contexte mondial était propice à l'essor de sa formation politique. «Un mouvement mondial est à l'œuvre. Il s'agit d'un mouvement de rejet de la mondialisation non contrôlée, de l'ultra-libéralisme destructeur [...], de l'élimination des Etats-nations et de l'effacement des frontières», a-t-elle assuré, affirmant aussi que les idées et les forces qui avaient conduit aux succès du Brexit et de Donald Trump pouvaient également la porter jusqu'à l'Elysée.
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