C'est un véritable pavé qu'a présenté le député de l'Eure au quotidien belge La Libre qui l'avait invité pour une interview exclusive. Son contrat présidentiel fait en effet plus de 1 000 pages et a été élaboré durant quatre ans avec l'aide de 400 personnes. Particulièrement motivé, Bruno Le Maire y dit incarner «le renouveau politique».
Refonder la politique française et européenne
Dans son interview au quotidien belge La Libre, le député de l'Eure va droit au but. Il souhaite changer la façon de faire de la politique en France. Réduction du nombre de parlementaires, publication du casier judiciaire de ces derniers, fin définitive du cumul des mandats et interdiction pour les hauts fonctionnaires d'exercer dans la fonction publique au cours de leur mandat, sont autant de points primordiaux pour un renouveau selon lui : «Je veux démontrer que les politiques peuvent changer pour ensuite transformer la France.»
Interrogé sur ses visions en matière de politique européenne, Bruno Le Maire a indiqué vouloir «refonder le projet européen en le replongeant dans le bain démocratique», notamment par le rédaction d'un nouveau traité par les pays fondateurs de l'UE qui pourrait ensuite être proposé aux Etats membres par la voie d'un référendum.
Lutter efficacement contre le terrorisme en incarcérant les fichés S
A propos du terrorisme, le candidat à la primaire de droite veut une politique ferme, une «justice d'exception» qui puisse répondre à la menace exceptionnelle que représente le terrorisme. Ainsi, la possibilité de procéder à l’arrestation et la mise en détention préventive et sous le contrôle d’un juge des individus reconnus comme étant en lien avec des entreprises terroristes, constitue selon lui la clé de cette politique de fermeté.
Bruno Le Maire se dit également favorable à ce que les individus fichés S soient incarcérés de façon préventive et restent sous le contrôle de la justice car présentant une menace pour la sécurité nationale.