Bruno Le Maire a estimé le 30 octobre qu'il fallait «respecter la décision des maires» qui disent ne pas disposer des «conditions» pour accueillir les migrants après le démantèlement du camp de la Jungle à Calais.
Interrogé sur France 3, l'ancien ministre a refusé de parler de «mini-Calais». «Je n’aime pas ces expressions caricaturales qui ne font absolument rien avancer», a fait remarquer Bruno Lemaire en souhaitant «que la répartition des migrants soit faite désormais sur la base du volontariat».
Est-ce qu’on ne va pas revoir la Jungle de Calais dans quelques mois ?
«C’est aux maires, aux habitants, à la commune de dire "est-ce que nous avons oui ou non la capacité de les accueillir dignement ?" [...] Si des maires des communes estiment qu’ils n’ont pas les conditions de logement, pas les places d’école, pas les places de crèche nécessaires pour accueillir dignement les migrants – parce que c’est une responsabilité lourde –, il faut respecter la décision des maires. On a imposé à des communes des décisions qui relevaient exclusivement des maires», a-t-il déploré.
Il a donné un satisfecit au gouvernement pour le démantèlement de Calais. «Je me félicite que la Jungle de Calais ait été démantelée, mais mon inquiétude, c’est, est-ce que cela ne va pas recommencer dans trois mois, dans six mois ou dans un an ? Est-ce qu’on va pas revoir la Jungle de Calais dans quelques mois ?», a ajouté Bruno Le Maire, qui a réaffirmé que l'accord du Touquet, négocié en 2003 par Nicolas Sarkozy, était «une erreur».
Conclu entre la France et l'Angleterre, ce dernier confère le soin aux autorités français de contrôler si les personnes désireuses de gagner l'île en traversant la Manche disposent des autorisations nécessaires pour s'y rendre.
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