France

Pierre Laurent annonce finalement son soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon

Après plusieurs mois d'incertitude, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a annoncé qu'il souhaitait que son parti soutienne Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle. Ce choix continue de diviser les communistes, qui se prononceront fin novembre.

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, a annoncé ce vendredi 4 novembre qu'il comptait proposer au vote à la direction de son parti le soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

Le vote, qui aura lieu samedi 5 novembre, devra déterminer la position officielle du parti avant que les militants ne se prononcent à la fin du mois. Deux options seront ainsi possibles : soutenir le candidat de la France insoumise, ou présenter un candidat communiste. «Ce n'est pas l'option que je privilégie», a cependant annoncé Pierre Laurent, à propos de cette dernière hypothèse.

Cette annonce vient en quelque sorte officialiser la ligne que souhaite suivre le PCF, animé de très vifs débats ces derniers mois. Plusieurs personnalités, telle Marie-George Buffet, ancienne candidate à la présidentielle en 2007, n'avaient pas attendu cette officialisation pour annoncer leur ralliement à la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

D'autres cadres du parti, en revanche, s'agacentde voir celui qui a été le candidat du Front de gauche en 2012 faire cavalier seul et imposer ses conditions à ses éventuels alliés. Dans un entretien qu'il avait accordé à RT en avril 2016, Pierre Laurent lui-même reprochait à Jean-Luc Mélenchon de «partir seul dans son couloir», et ainsi de diviser la gauche.

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L'idée d'un soutien à Jean-Luc Mélenchon continue de faire débat au PCF

La réception de la déclaration de Pierre Laurent par les communistes est loin d'être unanime, comme le montrent les premières réactions sur les réseaux sociaux de différents élus. Certains se félicitent d'une «position de bon sens», observant qu'il n'est «jamais trop tard.»

Pour d'autres, c'est justement la tardiveté de ce choix et les «crispations» qu'a suscité un «suspens inutile» qui est mise en cause. 

Des élus communistes ont d'déjà exprimé leur désapprobation, comme Aymeric Seasseau, maire adjoint de Nantes, qui «ne partage pas» la décision de Pierre Laurent. «Les communistes décideront», lance-t-il sur Twitter, renvoyant au vote des militants.

Les communistes avaient amorcé un rapprochement avec les frondeurs socialistes au début de l'été, afin de promouvoir une candidature alternative à gauche - rapprochement que n'exclut toujours par Pierre Laurent... notamment dans l'hypothèse d'une victoire d'Arnaud Montebourg à la primaire de gauche. Jean-Luc Mélenchon, de son côté, souhaitait une rupture nette avec le Parti socialiste : il a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle dès février 2016.