Plusieurs dizaines de jeunes cagoulés ont lancé des cocktails Molotov sur les CRS et les gendarmes mobiles assurant la protection de la préfecture, peu après la dispersion d'une manifestation de plusieurs milliers de personnes, dans le centre de Bastia, pour dénoncer les condamnations à des peines de prison ferme de trois jeunes nationalistes, le 6 octobre, à Paris.
Des images apparues sur les réseaux sociaux montrent notamment un fourgon de CRS en feu après avoir été touché par un cocktail Molotov.
Les incidents se sont déroulés en marge d'un cortège de manifestants nationalistes qui défilaient derrière une grande banderole portant l'inscription «Liberta» (Liberté).
Le 6 octobre dernier à Corte, en Haute-Corse, plusieurs dizaines de jeunes nationalistes, protestant contre la condamnation à des peines de prison ferme de trois de leurs camarades à Paris avaient déjà affronté les gendarmes.
Des peines de six à huit ans de prison avaient été prononcées par la cour d'assises spéciale de Paris contre ces trois jeunes nationalistes âgés de 22 à 24 ans. Ils ont été reconnus coupables d'avoir lancé une voiture-bélier contre une porte de la sous-préfecture de Corte le 1er avril 2012 et de l'avoir ensuite incendiée. L'attentat n'avait provoqué que des dégâts matériels.
La veille, le 5 octobre, des incidents similaires avaient déjà eu lieu à Bastia. Quatre membres des forces de l'ordre avaient été blessés dans les affrontements.
La police de nouveau prise pour cible
Ces incidents s'inscrivent dans un contexte de hausse importante des actes de violence perpétrés contre les forces de l'ordre en France.
Cette semaine un rapport accablant de la direction générale de la police nationale a été publié. Il fait état d'une hausse des actes d'agressions contre les policiers.
Le 8 octobre dernier, une gardienne de la paix et un adjoint de sécurité ont été «violemment attaqués au cocktail Molotov alors qu'ils accomplissaient une mission de surveillance, dans la zone de sécurité prioritaire de La Grande Borne (Viry -Chatillon - Grigny). Leurs collègues venus en renfort ont également été pris pour cible.
Les deux policiers grièvement brûlés ont été admis dans un hôpital parisien, ainsi que leurs collègues choqués.
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