Le samedi 8 octobre, une gardienne de la paix et un adjoint de sécurité ont été «violemment attaqués au moyen d'engins incendiaires alors qu'ils accomplissaient une mission de surveillance, dans la zone de sécurité prioritaire de La Grande Borne (Viry -Chatillon - Grigny)», et «leurs collègues venus en renfort ont également été pris pour cible», a déclaré le Premier ministre Manuel Valls dans un communiqué.
Les deux policiers grièvement brûlés ont été admis dans un hôpital parisien, ainsi que leurs collègues choqués.
Les violences sont survenues à un feu rouge qui fut longtemps le théâtre de vols à la portière avec violences. Depuis plus d'un an, la mairie de Viry-Châtillon tente de reprendre le territoire aux agresseurs à ce carrefour dit «du Fournil» - du nom de la boulangerie voisine - et y a dans ce but installé une caméra de vidéosurveillance que les policiers attaqués étaient chargés de protéger.
La classe politique s'indigne
Cette agression a suscité de nombreuses réactions dans la classe politique, à gauche comme à droite.
«Soutien à tous nos policiers. Un Etat fort c'est un Etat qui ne recule pas, un Etat qui met fin aux zones de non-droit», a ainsi écrit Alain Juppé (Les Républicains).
«Les racailles qui touchent à un policier devraient s'exposer à une réplique terrible de la République ! On en est bien loin», affirme Eric Ciotti (LR), un soutien de Nicolas Sarkozy.
«Au-delà des mots, l'Etat doit répondre par des actes», demande Guillaume Larrivé, autre soutien de l'ancien chef de l'Etat.
«Inadmissible attaque contre des policiers à Viry-Châtillon! Tout mon soutien aux forces de l'ordre et aux 4 policiers blessés!», a réagi pour sa part Jean-François Copé.
Pour Marine Le Pen, présidente du Front national, «il faudra rétablir l'autorité sur chaque mètre carré du territoire national».
Pour Nathalie Koscusco-Morizet, la république doit être intraitable face à ce genre d'actes de violence :
Valls et Hollande appellent à des actions concrètes
Dans un communiqué, le chef de l'Etat a dénoncé comme «inqualifiable et intolérable» l'agression des quatre policiers, appelant à ce que les auteurs soient «condamnés à une peine à la mesure de la gravité de leur acte».
Après la condamnation de cette agression qui met en cause la vie de fonctionnaires «dont la mission est de protéger la population», le président de la République a assuré dans un communiqué que tout serait fait pour «retrouver les auteurs de cette attaque et les traduire devant la justice pour qu’ils soient condamnés à une peine à la mesure de la gravité de leur acte».
«Les auteurs de ces attaques seront poursuivis sans relâche et traduits en justice. Au moment où les forces de l'ordre répondent avec courage aux menaces auxquelles notre pays est confronté, des actes aussi intolérables appellent des sanctions exemplaires», a assuré le Premier ministre dans son communiqué.
Ce n'est pas la première fois que les forces de l'ordre font l'objet d'attaques au cocktail Molotov. Durant la période de contestation de la Loi travail, à plusieurs reprises, des groupes de manifestants s'en étaient violemment pris aux policiers en jetant contre eux des en engins incendiaires. Plusieurs membres des forces de l'ordre avaient été blessés.
Lire aussi : Agression de policiers à Bruxelles : des éléments pour croire à une attaque terroriste