Selon le rapport, qui cite un bilan effectué au 15 septembre, les jeunes répertoriés constituent 18% du total des individus repérés depuis 2014 (8250 selon Le Figaro) pour leur radicalisation. Parmi les 689 ressortissants français actuellement en Irak et en Syrie dans les rangs djihadistes, 17 adolescents ont été tués alors qu'ils combattaient aux côtés de l'Etat islamique.
Selon les données du Figaro, 37 mineurs ont été mis en examen dans le cadre de procédures judiciaires liées au terrorisme. Par ailleurs, le rapport souligne également que le nombre de jeunes filles radicalisées est plus important que le nombre de garçons.
En quelques semaines, durant la période estivale, après l'attentat de Nice, l’assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray, le démantèlement récent d’une cellule djihadiste constituée de femmes et l’arrestation de plusieurs mineurs radicalisés, les différents profils des jeunes djihadistes français commencent à se dessiner. Fait principal : leur embrigadement et recrutement se fait via les réseaux sociaux.
Un harcèlement psychologique régulier comme facteur de radicalisation des recrues
«Les mineurs français sont devenus la cible d'une technique dite de "saturation". Souvent en situation d'échec scolaire et de rupture familiale liée au divorce des parents, ces jeunes déséquilibrés sont d'abord abordés dans la rue par un copain de copain qui, plein de fausse empathie, leur donne le hashtag de la chaîne cryptée Telegram de sergents recruteurs de Daesh installés en Syrie mais aussi en France», explique ainsi un haut haut responsable de la lutte antiterroriste cité par Le Figaro.
«Une fois en lien sécurisé et sous l'emprise mentale de "gourous" comme Rachid Kassim ou encore Omar Omsen, auteur de nombreuses vidéos de propagande à l'attention des adolescents, ils sont pilonnés par une centaine de messages par jour», précise le spécialiste.
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