Mobilisés dès les premières lueurs du jour, plusieurs dizaines de jeunes se sont donnés rendez-vous place de la Nation afin de bloquer le lycée Voltaire. Mais la police, qui avait eu vent de l'organisation de cette action, était déjà sur place.
Ils ont empilé des poubelles devant les portes de l'établissement du XIe arrondissement, tagué des slogans «C'est fermé» et «Crame ton lycée». Ils arboraient une banderole du Mili (Mouvement Inter Luttes Indépendant) proclamant «La jeunesse est là. Ca va péter dans tout Paname».
Les lycéens, dont plusieurs avaient le visage dissimulé par une cagoule ou un masque, criaient également «Justice pour Adama», en référence à Adama Traoré, mort en juillet dans le Val-d'Oise lors de son interpellation par les gendarmes, et «Tout le monde déteste la police».
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Le Mili, mouvement de lycéens et d'étudiants, avait appelé à faire du 22 septembre une journée de «lutte contre la loi travail et son monde» et à dénoncer les violences policières. La loi travail, contestée depuis le printemps dans la rue a été promulguée le 9 août.
L'un des manifestants, qui a refusé de s'identifier, a précisé que le groupe avait auparavant mis le feu à des poubelles entassées devant le lycée Bergson, dans le XIXe arrondissement, en pointe lors des manifestations du printemps contre la loi El Khomri.
Devant les portes du lycée Voltaire, une jeune fille a déposé une pancarte blanche «Jeunesse, lève toi». Un autre lycéen tentait de casser une caméra de surveillance installée quelques mètres plus haut, à l'aide d'un bâton.
Une manifestation sauvage s'est ensuite déroulée dans Paris, au cours de laquelle les participants ont effectué quelques dégradations.