France

Ségolène Royal, bientôt «En Marche» ?

Conspué par les membres du gouvernement depuis son départ fracassant, Emmanuel Macron semble pouvoir compter sur la bienveillance de Ségolène Royal. Au point de laisser planer des interrogations sur un éventuel soutien pour 2017.

Un soutien au «traître» Macron se cacherait-t-il au sein-même du gouvernement ? Selon RTL, en tout cas, la ministre de l’Environnement serait un «allié [de l'ex-ministre de l'Economie] contre Manuel Valls».

Le 12 juillet dernier, d'après des informations recueillies par la radio, Ségolène Royal aurait envisagé de se rendre au premier grand meeting du mouvement «En Marche !», lancé par Emmanuel Macron. Mais le président de la République et le Premier ministre seraient parvenus à l'en dissuader. Néanmoins, toujours selon RTL, d'anciens militants de l'association Désirs d'Avenir, fondée par l'ancienne présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, auraient déjà intégré l'organisation macronienne.

«Il n'est pas dans le même moule que les autres, et ça me plaît» 

Du reste, la bienveillance dont a fait preuve Ségolène Royal au cours des derniers mois n'est plus à prouver : en mai dernier, d'après Le Parisien, la ministre avait regretté les critiques dont Emmanuel Macron faisait l'objet de la part des responsables du PS. «Je ne comprends pas qu'on puisse le critiquer, les socialistes ont quand même la dent dure», avait-elle déclaré.

«Je suis l'un des seuls ministres à dire du bien d'Emmanuel Macron», avait-elle également souligné, en avril, selon des propos rapportés par Le Canard Enchaîné. Avant d'ajouter, laissant peu de doute sur la sympathie qu'elle éprouvait pour le ministre de l'Economie : «Il subit les mêmes attaques que j'ai subies. Il est trop indépendant, trop libre, trop créatif, trop incontrôlable. Bref, il n'est pas dans le même moule que les autres, et ça me plaît.» 

Les deux personnalités politiques partagent en outre un goût prononcé pour la figure historique de Jeanne d'Arc, un brin taboue à gauche. Début mai, lorsque le ministre de l'Economie avait rendu hommage à la Pucelle d'Orléans, sa collègue du gouvernement avait salué l'initiative, depuis le plateau de France 2 : «Jeanne d'Arc, c'est le patrimoine national [...] c'est une figure éminente de l'histoire de France, qui appartient à tous les Français», avait-elle martelé.

Autant de signes d'une convergence personnelle et idéologique... et d'une future aventure commune ?

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