France

Le maire corse qui «voulait exclure tous les Maghrébins» s'est tué à moto

Le maire d'un village de Corse-du-Sud s'est tué lundi matin sur une route de l'île, et les policiers ont découvert sur lui une arme et plus de 100 000 euros en liquide, a-t-on appris de source proche du dossier.

Charles-Antoine Casanova, maire de Guarguale, un village d'une centaine d'habitants, est mort «dans un accident de la circulation sans intervention d'un tiers», a confirmé à l'AFP une source judiciaire, excluant tout homicide.

Dans sa sacoche, les policiers ont trouvé une arme, qui était «un moyen de se protéger», selon ses proches, a précisé cette source. Il avait également sur lui «une somme d'argent importante», dont une enquête devra déterminer l'origine, a-t-elle ajouté.

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L'arme était un calibre 7.65, un calibre répandu, approvisionné, et Casanova transportait 104 000 euros en liquide, a précisé une source proche du dossier.

Charles-Antoine Casanova avait fait parler de lui en 2012 en affirmant publiquement sa volonté de désobéir à la loi sur le mariage pour tous «en refusant d'unir deux personnes de même sexe dans (s)a commune».

Mi-août, il avait appelé sur Facebook son homologue de Sisco à «exclure définitivement tous les Maghrébins et leurs familles de son village», après une rixe entre des Marocains de Furiani et des villageois sur une crique.

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